Constitution, Détournements, Vie chère : gare à Félix Tshisekedi face aux alertes
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Par MKM
Des messages relayés par des hommes de Dieu et certains acteurs socio-politiques sont à prendre très au sérieux sur le fond. La forme n’étant pas au rendez-vous pour certains.
Hier dimanche 24 novembre, le Cardinal Ambongo, s’adressant aux jeunes catholiques, a laissé entendre » Est-ce que c’est le changement constitutionnel qui va nous donner du travail à la fin des études, qui va nous permettre de quitter Masina et d’arriver à Gombe sans embouteillages »? Il s’est aussi interrogé dans son homélie : » Comment on peut dégager beaucoup d’énergie et d’argent à parler changement de la Constitution en lieu et place de s’occuper de cette jeunesse abandonnée ? «
Le pasteur de l’Église, » La Compassion » s’est plaint de son côté, à en croire les réseaux sociaux, de l’exigence de Commissions aux investisseurs qui les empêche de s’intéresser à la RDC. Marcello Tunansi a dénoncé ce fléau déploré avant lui par le Pasteur Rolland Dalo.
Au cours de la 21 ème célébration » Bunda « , l’homme de l’église Philadelphie a fustigé la corruption et le détournement des deniers publics parmi les fléaux qui gangrènent la société congolaise. Il a aussi débité des propos abondamment commentés à travers divers média en ligne. » Naliaka te à cause ya mutu wana ( Ndrl, je ne vis pas au dépend de cette personne-là ). Ça fait 6 ans que je le côtoie, je ne lui ai jamais demandé de l’argent. Je ne mange pas sa dîme qui ne doit pas lui être destinée individuellement « .
Le fond seul à prioriser
La forme n’y est pas dans les deux des trois messages constituant des alertes à ne pas négliger. Les commissions exigées aux investisseurs restent des barrières au développement. Le climat des Affaires risque de rester au point mort, si rien ne fait. La RDC a besoin d’investisseurs pour bien avancer. Nécessité d’introspection concernant le Cardinal Ambongo Frédéric et le Pasteur Rolland Dalo. Ils sont aussi responsables de la situation qu’ils déplorent, même si le fond de leur interpellation doit être pris en considération par le régime en place.
Membre de la CENCO, l’Archevêque métropolitain fait partie de la structure qui a combattu la révision constitutionnelle en 2005, d’après le Sénateur à vie Joseph Kabila. Dans un passé inoubliable, il a utilisé le même cadre, la Paroisse Saint Raphaël comme hier, en présentant son candidat aux élections de 2023. La jeunesse qu’il veut défendre aujourd’hui a été abandonnée par lui, en s’opposant à la gratuité de l’enseignement, réduite à sa faible expression à Kinshasa. Les Lycées et collèges sous son contrôle n’appliquent pas comme il se doit les frais fixés par l’autorité publique. Pendant que dans l’arrière-pays, les parents soufflent un peu. Et malgré tous ces frais exorbitants, plusieurs enseignants et autre personnel mènent une vie de paria. Il y en a qui se rabattent sur les enfants pour le transport retour ou s’arrangent avec des cybercafés en opération retour sur les devoirs commandés.
Quant au pasteur Dalo, il a plusieurs voies capables de faire redresser tant soit peu la situation qu’il a dénoncée jusqu’à emprunter le discours semi ordurier. Des membres de l’Eglise Philadelphie occupant de très haute responsabilité dans la cour présidentielle.
Encore une fois, c’est très nécessaire de voir le Président de la République changer des méthodes de travail en faveur de la population. Des détournements monstres annoncés se terminent sans suite convaincante. Le carton de poisson chinchard qui se vendait à 50. USD se négocie à 84 USD pendant que la commande passée et payée en Namibie n’a pas été bien livrée. Une autre promesse se fait jour sur l’arrivée de bateaux de pêche en provenance de l’Égypte en décembre risque de rester dans le monde du rêve. Comme la station de pêcherie planifiée à Kinkole.
Les travaux des infrastructures subissent le coup de la mauvaise gouvernance. Les embouteillages en sont une illustration.