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À Lubumbashi comme à Kipushi Fatshi relève le bien-fondé d’une nouvelle Constitution

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À Lubumbashi comme à Kipushi Fatshi relève le bien-fondé d’une nouvelle Constitution

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Par Martin Mukania

 » Je considère que c’est une injure à l’endroit de l’élite congolaise de nous interdire de réfléchir sur notre Constitution « , telle est la réponse du Président de la République, le dimanche 17 novembre à Kipushi, ville située à 35 km de Lubumbashi, chef-lieu dû Haut-Katanga. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a ainsi réagi à la foule venue nombreuse assister au lancement de la nouvelle usine de production du zinc, qui voulait s’enquérir sur le débat autour d’une nouvelle Constitution.
Dans son message de près d’une heure, il a réitéré presque les mêmes mots tenus la veille, soit le samedi 16 novembre dans la capitale provinciale.

Décryptage sur le meeting à Lubumbashi

Le Président de la République se rend de plus en compte qu’il faut vraiment changer la Constitution. En décryptant son message le weekend à Lubumbashi, première étape de son itinérance dans le Haut-Katanga avant le Tanganyika où se tiendra la prochaine Conférence des gouverneurs de province, il se dégage cette préoccupation par rapport à son discours au chef-lieu de la Tshopo, la ville de Kisangani.

Cet extrait devant la foule à Lubumbashi en dit long.  » Quel est ce peuple qui n’a pas droit de se remettre en question à un moment donné de sa vie et de redéfinir ses orientations ? ».

Félix Tshisekedi répondait ainsi à ceux qu’il considère comme  » manipulateurs de la population  » pour repousser le changement de la Loi fondamentale.
Pour le Garant de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale, le débat est permis et accepté sans problème, mais pas la manipulation. Strictement interdite surtout lorsqu’elle est destinée à la subversion, à monter les uns contre les autres congolais. Il avertit déjà : les manipulateurs vont s’exposer à la rigueur de la loi. Les hommes d’Église sont appelés à soutenir un climat de paix et les politiciens de leur côté tenus à apporter des propositions en faveur de l’épanouissement humain et du développement.

L’article 217

S’appétissant sur l’article 217 contenu dans la Constitution en vigueur et consacrant l’aliénation de la souveraineté nationale, Fatshi trouve illogique de ne pas revoir cette disposition appuyant ouvertement la balkanisation de la RDC. Et de s’interroger :  » nous n’avons pas droit de revoir cela? » Avant de renchérir :  » s’il y a des hommes de Dieu qui ont osé prendre la parole pour défendre cette ignominie, le pays est en danger.

D’autres dispositions mettent en péril le fonctionnement normal du principal dirigeant de la RDC, généralement sollicité pour tout problème à travers le pays. Alors qu’il n’en a pas la responsabilité au regard de la Loi fondamentale. Des lacunes suicidaires doivent être évacuées pour permettre à tout Président de bien assumer ses responsabilités
La Constitution a fait son temps, il convient de l’évaluer et de l’adapter aux circonstances du moment. Déjà que l’initiative de la Révision est autorisée à travers l’article 218 concurremment au Président de la République, au Gouvernement à l’initiative de chacune des Chambres du Parlement et à travers une pétition d’une fraction de 100.000 personnes adressée à l’une des Chambres.

Cette procédure ne doit pas poser problème et s’arrête à un référendum, alors que le texte porte les germes de division, d’ethnisation à certains autres endroits, ne va rien résoudre.

Les raisons d’un changement

À entendre diverses interventions à travers les médias, le changement de la Constitution se justifie.

Après l’ère coloniale abolie par la Loi fondamentale de 1960, la Constitution révolutionnaire de Mobutu et le Décret de 1997 à l’entrée de l’Afdl dont les résidus jusqu’à ces jours. Un nouvel ordre politique s’avère important avec un texte constitutif l’accompagnant.

Dans le cadre de la souveraineté nationale, il faut une Loi réglementant tous les domaines de la vie en RDC produite par ses propres enfants. La réaffirmation de la loi Bakajika, la valorisation de la culture, l’introduction des langues nationales et l’usage de l’anglais comme langue officielle aussi, l’interdiction de la circulation des monnaies étrangères sur le territoire national et d’autres questions que la Commission qui sera en service jugera utiles, comme la réduction des trains de vie des institutions politiques, la suppression d’autres considérées budgétivores ….

Question aussi d’honorer la mémoire des pères de l’indépendance, à l’instar de Patrice Emery Lumumba, dont le testament légendaire, l’histoire du Congo démocratique sera écrite sur place et non à l’étranger.

Bien que le débat persiste sur le lieu de la rédaction de la Constitution, la présence des étrangers a été supérieure par rapport aux Congolais. Que représentaient 8 personnes de la RDC par rapport à une quinzaine de nationalité étrangère lors de d’adoption article par article. Rien à dire, le texte soumis au référendum en 2005 n’a pas bien connu la touche rd congolaise au profit des belligérants qui en ont fait leur affaire dans le but de s’éterniser en RDC

La responsabilité de Fatshi à l’épreuve

A Kisangani comme le samedi à Lubumbashi et le jour suivant à Kipushi, le Président de la République est en train de jouer au rassembleur pour une cause nationale. A lui de bien maintenir en haleine la population jusqu’au bout.

Ayant assisté à l’ouverture des états généraux de la Justice, il a entendu les lacunes de son régime par rapport aux cas de présumés détournements.
Ces scandales financiers reprennent plusieurs anciens membres du Gouvernement accusés de jouir d’une impunité inquiétante. Il faut arriver à attaquer ce fléau pour éloigner la méfiance qui se constate aussi entre lui et une bonne partie de gouvernés. Le manque de suivi est aussi criant.

Que des routes inachevées, alors que des fonds ont été décaissés. Au Parlement, des paiements en urgence pour certaines infrastructures, sans réelle incidence sur la vie de plusieurs Congolais, si ce n’est que le prestige, ont été opérés.

A lui aussi de voir des hommes et femmes dignes de l’accompagner dans cette démarche que certains opposants jugent inopportune.