Par N.T.

La scène se déroule dans la zone de santé de Nyiragongo, près de Goma, dans la province de Nord-Kivu, dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, en proie à une guerre menée par le Rwanda sur le sol congolais sous couvert d’une pseudo rébellion. Des sources sanitaires et humanitaires ont fait savoir que l’hôpital général de référence de Nyiragongo est incapable de payer, depuis juin 2024, les frais de location de l’espace qu’il occupe actuellement.

Le propriétaire du lieu a sommé les responsables de cet hôpital de libérer cet espace. Cet hôpital fonctionnait à Kibumba, puis a été délocalisé à Minigi, dans la chefferie de Bukumu, à cause de la guerre.

Selon un responsable de l’hôpital, celui-ci est installé à un endroit appelé « Ebola » à Munigi qui appartient à un particulier.

Quand le personnel de l’hôpital et la population ont fui la guerre, une prise en charge médicale des déplacés était indispensable. Grâce aux partenaires AOF et Unicef, les frais de location d’une année avaient été payés. Mais depuis juin 2024, l’hôpital n’est plus en mesure de payer les frais de location.

Cette structure hospitalière prend pourtant en charge gratuitement les déplacés disséminés dans plusieurs camps de déplacés du territoire de Nyiragongo. Le médecin chef de zone de santé de Nyiragongo, le Dr Thierry Turano, a indiqué avoir initié plusieurs démarches auprès de la hiérarchie pour décanter cette situation, mais sans succès jusqu’à ce jour. Il a déjà eu un échange avec la conseillère du gouverneur de province chargée de la santé. Il a lancé un appel aux autorités pour qu’elles interviennent afin de trouver des solutions car cet hôpital est menacé de disparition.

Cette structure sanitaire soigne plusieurs pathologies fréquentes chez les déplacés, dont le Mpox, aussi appelé variole du singe. Ces derniers craignent d’en pâtir au cas où cet hôpital devrait fermer ses portes.

Avant l’installation de cet hôpital sur cet espace, un protocole d’accord avait été trouvé à l’issue des négociations engagées entre le propriétaire du terrain, la zone de santé de Nyiragongo et la Division provinciale de la Santé du Nord-Kivu. Mais l’accord issu de cette tripartite peine à être respecté depuis quatre mois.