À travers un mémo en circulation : la gestion de l’Administrateur du territoire de Muanda décriée
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Par D.M.D
Depuis plusieurs mois, un climat morose règne à Muanda, territoire situé à 210 kms à l’Ouest de Matadi, capitale de la province du Kongo Central.
Selon les bribes d’informations en notre possession, cela fait suite au comportement jugé de mesquin qu’affiche son Administrateur du territoire qui se croirait intouchable.
Amina MpandaKanilaka, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est donc pointée du doigt par la majorité d’habitants de ce territoire pour s’être érigée en potentat de par sa manière de le diriger. Notamment en ce qui concerne la prise des positions et des décisions engageant cette entité politico-administrative.
En effet, cette dame agit très souvent seule et ce, sans devoir consulter qui que ce soit ; voire ses deux assistants qui, selon une certaine indiscrétion, ne jouent que le rôle des simples figurants par la seule volonté de cette dernière. Et pourtant, les textes légaux qui régissent l’administration publique en cette matière disent autre chose.
Pour moult observateurs qui suivent de très près l’évolution de la situation dans ce territoire qui regorge d’importantes sociétés pétrolières de la République Démocratique du Congo, les attitudes de nº 1 de ce territoire sont qualifiées des dérives hégémoniques et totalitaires décriées par tout le monde. Dans un mémo adressé au gouverneur Grâce NkuangaMasuangiBilolo dont une copie nous est parvenue, la Synergie d’une frange de la population de Muanda ainsi que l’Association des jeunes ressortissants dudit territoire, dénoncent l’insubordination et l’insoumission avérées de cet Administrateur qui, non seulement crée la cacophonie au sein de ce territoire ; mais aussi et surtout s’illustre en gangstérisme par une gestion basée sur les anti-valeurs.
Pour illustrer toutes ces affirmations, les deux structures ci-haut mentionnée étalent, dans ledit mémo, la façon arbitraire avec laquelle elle traite ses proches collaborateurs. En l’occurrence ses deux assistants ainsi que ses chefs de bureaux et de services qui, de peur qu’ils ne soient lourdement sanctionnés ou encore mis aux arrêts pour des faits parfois banaux ne constituant nullement des infractions, continuent à garder leurs bouches cousues.
Des chefs de bureaux tels qu’un certain Boliko (retraité) et un autre KabuikuMundele Casimir respectivement des ITPR et des Affaires sociales, en ont déjà payé les frais et ces actes scandaleux posés par cet A.T contre ces cadres du territoire sont connus de tout Muanda.
Ce n’est pas tout. Ces structures lui reprochent également de fouler aux pieds certaines instructions émanant de ses chefs hiérarchiques, d’une part, et de privatiser les biens de l’Etat mis à la disposition du territoire, d’autre part. A l’exemple de message du gouverneur lui demandant d’appliquer la mesure prise par le Secrétaire Général à l’Interieur ; lequel réconforte celui du Vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, portant suspension des engagements de nouvelles unités ainsi que de tout mouvement des agents sous-statut. Malheureusement, cette dame continue à faire de sa tête en entretenant un imbroglio caractérisé dans le recrutement des agents et dans l’affectation de ceux mis à sa disposition comme si son territoire était une jungle.
S’agissant des biens de l’Etat, le mémo dressé contre son autorité par les deux structures précitées, l’accuse de nombreux abus dont parmi tant d’autres est celui de la moto dotée au service territorial du plan par le gouvernement provincial pour faciliter la mobilité de son chef dans le suivi des travaux avec le Programme de développement local de 145 territoires (PDL 145) initié par le Chef de l’Etat Félix Antoine TshisekediTshilombo.
Contre toute attente, cette moto, signale-t-on dans le même mémo, a été ravi de force par cet Administrateur du territoire qui l’a ensuite remis sans vergogne à un secouriste de Muanda répondant au nom de David WediWedi sans raison valable.
Que de fois n’a-t-on pas aussi vu la société civile locale dénoncer, à son tour, certaines pratiques malhonnêtes délibérément orchestrées par Amina MpandaKanilaka ?
Entre autres sa décision prise de façon unilatérale sans devoir réunir au préalable ses proches collaborateurs pour lever ensemble l’option.
A notre humble avis, aucun texte cadrant avec l’administration publique n’autorise à un Administrateur du territoire de prendre une quelconque décision sans pour autant se concerter d’abord avec ces derniers.
Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, peut-on encore lire dans ce mémo, cette autorité de Muanda a imposé à tous ses chefs de service de l’État l’exécution, chaque lundi de la semaine pourtant ouvrable, des travaux de Salongo de l’air de jeux du terrain minimal servant depuis des loisirs à la jeunesse prétextant que le territoire va y construire on ne sait quoi grâce au fonds qui lui sera alloué sous peu par un ancien footballeur de Muanda vivant en Europe. Mune information connue par elle-même. A cet effet, elle a interdit toute activité sur ce terrain aujourd’hui transformé en un véritable site de moustiques suite aux eaux stagnantes des pluies et ce, avec toutes les conséquences néfastes sur la santé de ses administrés.
Donc, il est clairement établi que le nº 1 y ce territoire se comporte comme dans une organisation politico-militaire. C’est-à-dire quand elle décide, qui que vous soyez, vous devez absolument vous mettre au garde à vous.
Les exemples sont légion.
Amina MpandaKanilaka est aussi accusée, à travers ce mémo, d’être beaucoup plus dans la recherche du lucre que dans la gestion de l’entité.
Pour preuve, signale-t-on, elle se servirait, pour soi-même, de la dotation mensuelle de la Perenco sans devoir songer à ses deux assistants qui croupissent dans une misère qui ne dit son nom. Il en est de même de la dotation d’une autre société pétrolière de la place évaluée à 130.000 $ devant servir au développement des communautés locales mais affectée, selon elle, à l’achat des soit-disant caméras cachées en faveur du territoire. Et la population qui n’est plus dupe de se poser la question de savoir si en quoi serviraient-elles et pour quel intérêt du moment où la ville côtière de Muanda est en proie à une insécurité généralisée avec comme principales cibles les changeurs de monnaies.
Point n’est besoin d’étaler d’autres graves récriminations portées contre la personne de l’autorité de Muanda. Néanmoins, la population de ce territoire ne jure que sur son remplacement par un autre respecté et respectueux des textes. Car, conclue-t-elle, trop c’est trop.
A noter que tous nos efforts pour avoir l’autre son de cloche de la part de l’AT de Muanda, par rapport à ce mémo bien sûr, se sont avérés vains. L’un de ses collaborateurs immédiats que nous avons contacté au téléphone par le numéro de cette dernière à notre disposition, bien qu’il ait décroché, a refusé catégoriquement de nous décliner les nouveaux contacts de sa cheffe.