Par Armando Mananasi

Avant d’accorder un délai de 7 jours à la Commission Économique, Financière et de Bonne Gouvernance, (ECOFIN) pour procéder à l’examen approfondi des textes en question et présenter son rapport, le président du Sénat, Sama Lukonde a invité tous les sénateurs de bien vouloir participer activement aux travaux de cette étude. «En tout cas, vos contributions sont vivement attendues au sein de cette commission comme vous l’avez fait cet après-midi et ce soir avec tant de brillance et de pertinence», a insisté Sama Lukonde.

Ce qu’a été le déroulement de la plénière

Au cours de cette plénière qui a débuté autour de 14h pour finir tard dans la nuit, les Sénateurs ont débuté par l’examen de la reddition des comptes 2023, présentée par l’argentier national, Doudou Fwamba. Dans son speech, le ministre des Finances, a relevé plusieurs éléments constitutifs de ce projet de loi notamment le taux d’inflation moyenne maintenu à 23,33% contre une projection de 9%, le taux d’inflation fin période de 33,9% contre une projection de 13,10% ou encore le taux d’échange fin période, de 2.259 FC/1USD contre 2.008 FC en 2022.

«En ce qui concerne le PIB nominal, nous avons réalisé un PIB de 190 milliards contre celui de 132 milliards de FC en 2022. En ce qui concerne le projet de loi sous examen, projet de loi portant réduction des comptes, en matière de recettes, s’il y a eu une prévision de l’ordre des 32.456,78 milliards FC, les recettes divisées du pouvoir central réalisées au terme de l’exercice budgétaire 2023 sont chiffrées à 29.607,09 milliards de FC, soit un taux de réalisation de 91,22%», a précisé l’argentier national.

Pour Doudou Fwamba, ces recettes comprennent les recettes du budget général, les recettes du budget annexe et les recettes de constitution. Et s’agissant des recettes du budget général, en 2023, elles ont été réalisées à hauteur de 26.474,43 milliards de FC contre une prévision de 30.299,63 milliards de FC, soit un taux de réalisation de 87,33%.
«Elles comprennent les recettes internes et les recettes extérieures. Les recettes internes réalisées à hauteur de 19.832,79 milliards FC une prévision de 22.786,47 milliards FC francs, soit un taux de réalisation de 87,04 %», a conclu le ministre des Finances.

Prenant la parole après Doudou Fwamba, le Minetat Aimé Boji a présenté les grandes lignes de la rectification du budget 2024 en soulignant la croissance légèrement améliorée à 3,8% en 2024 contre 3, 4% en 2023. Le ministre du budget a aussi mentionné que, sur le plan national la situation économique a été marquée pendant les 6 premiers mois de l’année par une flambée des prix sur les marchés des biens et services par un taux moyen d’inflation du 17, 7% contre une projection initiale de 10, 9%. Quant au marché des changes, il a été caractérisé par une accélération de la dépréciation du Franc congolais avec un taux d’échange, passé de 2.673, 9 FC/1 USD fin décembre 2023, à 2932,1 FC/1 USD, en 2024. Aimé Boji a aussi relevé, concernant l’exécution de la loi des finances au 1er semestre, des résultats encourageant des réalisations internes, justifiés notamment par un bon suivi des obligations déclaratives, une meilleure amélioration de recouvrement des recettes sur la redevance minière et le recouvrement des recettes à assurance. Revenant sur les améliorations signalées dans ce secteur, Aimé Boji a noté un niveau élevé des ressources mobilisées dont un taux de réalisation des 83, 9 % par rapport à la prévision initiale linéaire de 2.493 milliards FC ou encore un taux de réalisation de 90,5 % recettes budgétaires réalisées à hauteur de 16.903 milliards FC par rapport à la prévision linéaire ds 18.683 milliards de FC.

Il sied de signaler qu’après les interventions des membres du gouvernement, plus de 30 sénateurs sont intervenus pour, soit poser des questions, soit faire des remarques ou encore des suggestions. Ce qui a conduit le bureau à accorder une petite pause aux ministres afin de répondre aux différentes préoccupations des élus des élus. C’est donc à l’issue de ces échanges que ces deux projets de loi ont été confiés à l’ECOFIN pour étude approfondie dont le rapport est attendu, au plus tard, le mardi 26 novembre prochain.