À propos de sa prestation sur TV5Monde : Ça va dans tous les sens contre Judith Suminwa
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Par K.Kap
La référence à l’article 89, à la place de 218, par rapport à la révision de la Constitution en vigueur en RDC, par Mme Judith Suminwa Tuluka, a provoqué des critiques acerbes contre elle, Première Ministre de son état. Cette disposition n’a rien à faire avec la Révision constitutionnelle, comme elle voulait justifier cette opération à la question lui posée le mercredi 13 novembre sur TV5Monde, à partir de Bakou, en Azerbaïdjan, où elle participe à la 29ème COP.
Bien au contraire, cette disposition parle des émoluments et la liste civile du Président de la République, tels que fixés par la loi de finances. Mais en France, elle fixe la procédure de révision revenant soit au Président de la République, soit aux membres du Gouvernement et au Parlement. L’initiative est approuvée par référendum dans tous les cas, avec possibilité pour le Président de la France d’être soutenu par 3/5ème des membres du Parlement, réunis en congrès.
Cette erreur est commentée en sens divers sur les réseaux sociaux et à travers certains médias en ligne, en la qualifiant de bourde. Des gens essaient de la comprendre, à l’instar de son chef de parti politique. Augustin Kabuya Tshilumba trouve inadmissible de remettre en cause la compétence de Judith Suminwa, à partir de ce lapsus. Pour lui, tout le monde peut se tromper.
Ceux qui restent debout contre cette intervention médiatique ne changent pas d’avis. Du fait que ce lapsus ne pouvait pas venir d’une haute responsable, devant se servir de la Constitution encore en vigueur comme son livre de chevet. Trois membres de son gouvernement faisaient partie de sa suite à Bakou. Une concertation avec Me Loando, Eve Bazaiba et Bestine Kazadi, avant de monter sur les plateaux de TV5Monde, pouvait éviter toutes ces critiques. À la prochaine occasion de bien évaluer avant une sorte médiatique. Nécessaire aussi après.