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Matinée organisée en partenariat CNDH et AIFA : les avocates invitées à faire le dépistage volontaire du cancer du sein

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Matinée organisée en partenariat CNDH et AIFA : les avocates invitées à faire le dépistage volontaire du cancer du sein

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Par KaTshi

Les avocates ont été invitées à faire le dépistage volontaire du cancer du sein, dans une matinée de sensibilisation contre cette maladie organisée en partenariat entre la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et l’Alliance internationale des femmes avocates (AIFA). Une matinée organisée hier mardi 29 octobre 2024, au siège de la CNDH, à Kinshasa.

 » Le cancer du sein ne se contente pas seulement de tuer, mais avant de tuer, il déprime. Je vous invite au dépistage volontaire. C’est mieux de le faire en groupe, pour ne pas avoir peur que quand on le fait seul « , a déclaré, dans son mot circonstance, Me Joëlle Mbamba Kona, dans sa double casquette de vice-présidente de la CNDH-RDC et de présidente de l’AIFA.

 » L’activité vise à sensibiliser les avocates, le grand public au fléau du cancer du sein, méconnu de ce grand public, mais dont le traitement prend à peine forme en RDC « , a-t-elle ajouté.

Pour la présidente de l’AIFA, le cancer du sein concerne tout le monde. Elle a aussi invité les hommes, qui selon elle, s’auto exclus, alors qu’il y a des statistiques qui montrent que les hommes en souffrent aussi, surtout en cette période d’ « Octobre rose ».  » Celà, pour nous permettre de sensibiliser, d’inviter notamment les femmes à l’auto palpation « , a ajouté la vice-présidente de la CNDH et présidente de l’AIFA.

Le directeur général (DG) du centre national de lutte contre le cancer a présenté, pour sa part, des chiffres alarmants sur le cancer pour la RDC.

 » Le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein représentent 30.5 % de tous les cancers, dont 14 % pour le cancer du sein et 16,5 % pour le cancer du col de l’utérus », a indiqué le Dr. Innocent Kakese, DG de ce centre.

Il a également relevé que le cancer est la maladie la plus tueuse, en soutenant que c’est depuis 2020 seulement que l’État congolais s’est mis à s’organiser pour lutter de manière la plus efficace contre ce fléau.

Dans son mot d’ouverture, le président de la CNDH a fait savoir que son institution se joint aux efforts faits notamment par l’Alliance internationale des femmes avocates (Aifa) pour lutter contre le cancer du sein.

« La CNDH, à travers ma personne et à travers ses sous-commissions permanentes (…), nous nous joignons aux efforts fournis dans le pays, et par l’Aifa, pour lutter contre le cancer du sein », a déclaré Paul Nsapu, président de la CNDH-RDC.

De son côté, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Dr. Samuel-Roger Kamba, a qui relevé que le droit à la santé est le droit des droits, a abordé le choix fait par l’État congolais. C’est celui d’éviter que la RDC se trouve dans une situation catastrophique dans l’avenir, avec des problèmes plus complexes surtout avec les maladies comme le cancer. C’est ainsi qu’il a félicité les organisateurs de la matinée de sensibilisation contre le cancer du sein. C’est qui est notamment le choix fait par le gouvernement pour éviter dans des nombreux cas complexes.

Plusieurs autres intervenants ont exposé, parmi lesquels le Dr. Guilaine Mopoh, oncologue médicale, qui a exposé sur l’auto-palpation comme outil de dépistage précoce du cancer du sein : importance et techniques recommandées pour l’auto-examen des seins.

Un autre intervenant, c’est le professeur Fils Angelesi, qui est un expert juriste en droit à la santé ou expert en santé publique, qui a parlé du thème : le droit à la santé : accès des femmes à une prise en charge holistique du cancer du sein en RDC.

Le cancer du sein est une maladie caractérisée par la croissance incontrôlée de cellules mammaires anormales qui forment alors des tumeurs. Si rien n’est fait, les tumeurs peuvent se propager dans l’organisme et avoir une issue fatale.

Près d’une femme sur huit est touchée par un cancer du sein, au cours de sa vie. Grâce au dépistage et à des traitements toujours plus performants, une diminution de la mortalité est observée depuis une dizaine d’années. Pour réduire encore l’impact de cette maladie, il faut mieux la connaître et à la dépister le plus tôt possible.