Par Marcel Tshishiku

Le coordonnateur provincial de la campagne de vaccination contre le Mpox au Nord-Kivu, a déclaré que la guerre menée par le Mouvement du 23 mars(M23) avec le soutien du Rwanda à l’Est de la République Démocratique du Congo empêche la grande partie de la population locale de bénéficier de soins médicaux distribués par les services compétents.

Le Docteur Stéphane Mustapha Hans Bateyi a fait cette déclaration lors d’une interview accordée à Radio Vatican–Vatican News, citée par la newsletter du Vatican. « La santé n’a pas de couleurs, la santé n’a pas de distinctions. Ça signifie que nous avons, en plus, couplé l’approche plaidoyer auprès des humanitaires pour qu’ils nous facilitent à atteindre tous les coins. Mais pour la vaccination, nous sommes d’abord dans la ville de Goma, avec les trois zones de santé, Goma, Karisimbi et Nyiragongo, qui constituent l’épicentre de la maladie. Voilà comment nous allons travailler, tandis que dans les zones sous occupation ou sous contrôle, on a le personnel soignant qui est là, il communique les informations sur le plan sanitaire, nous avons la surveillance épidémiologique qui fait son travail à travers notre centre d’alerte… », a expliqué le coordonnateur provincial.

L’opinion retiendra que la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a déjà enregistré plus de 375 cas confirmés du Mpox. Zone touchée par la guerre avec plus de deux millions de déplacés internes, dont au moins 40 ont contracté le virus, Goma a servi de cadre où a été organisée la cérémonie de lancement de la campagne de vaccination nationale en présence du ministre congolais de la Santé, Roger Kamba. Des 256.000 doses de vaccins reçues des partenaires internationaux, le Gouvernement a disposé 20.000 pour le Nord-Kivu.

Dans cette perspective, il convient que les donateurs amorcent un plaidoyer pour l’arrêt immédiat de la guerre afin de permettre l’acheminement de l’assistance nécessaire dans les tous les coins et recoins du territoire national.