Les véritables raisons du boycott du huis-clos
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Par K Kap
Le Président français voulait faire tourner en bourrique son homologue congolais, en cherchant à le mettre en face de Paul Kagame, le samedi 5 octobre, en marge du XIXᵉ Sommet de la Francophonie. Alors que la veille, il s’est permis une omission impardonnable.
Tenant à la Francophonie pour une diplomatie qui défend l’intégrité territoriale partout à travers la planète, Macron a évoqué les situations de l’Ukraine, de l’Arménie, du Proche -Orient, du Liban et des Etats du Pacifique, sans un mot sur la RDC.
Le fameux face -à- face n’ayant plus eu lieu, Macron s’est rabattu sur son entrevue avant le Sommet pour rappeler son schéma qui ménage Paul Kagame.
Rien de neuf. Il a dit encourager la RDC et le Rwanda à parvenir à un accord, dans le cadre de la méditation angolaise. Rien d’anormal. Il a appelé au retrait du M23 et des troupes rwandaises. Mais le démantèlement des FDLR ne doit pas être de la seule responsabilité de la RDC, qui avait subi le déferlement des ex Intrerahmwe sans son accord. La communauté internationale devrait être très correcte, en résolvant cette épineuse question.
Comme le venin se trouve toujours dans la queue, « In cauda venenum» comme disent les Latinistes, Macron en a appelé à la reprise du processus politique avec les M23 et toutes les composantes politiques. Une façon de faire revenir Fatshi au dialogue qu’il a déjà rejeté. Le Président de l’Hexagone a aussi insisté sur une accusation infondée du discours de la haine. Des Rwandophones bien connus évoluent sans inquiétude dans les rouages du pouvoir en RDC.
En cherchant à ménager Paul Kagame, Macron s’est permis un impair ayant provoqué la colère.de plusieurs Congolais.