XIXᵉ Sommet de la Francophonie : F.Tshisekedi boycotte les huis-clos, après l’omission sur la RDC à l’ouverture par Macron
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Par Carroll Madiya
Après avoir pris part, le samedi 05 octobre 2024 matin au Grand Palais à Paris , à la séance de travail dans la cadre du sommet de la Francophonie , le Président de la République démocratique , Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a quitté le sol français pour regagner son pays, dont la partie orientale est agressée injustement par le Rwanda, via le Mouvement du 23 Mars(M23). Le Chef de l’Etat n’a pas participé aux travaux à huis-clos du sommet de la francophonie.
Selon certaines sources, la délégation congolaise au XIXème sommet de la Francophonie n’a pas apprécié que, dans son mot d’introduction, le président français Emmanuel Macron n’a pas mentionné la crise qui sévit l’Est de la RDC, comme si les 7 millions de Congolais en errance le sont par leur volonté. « En guise de protestation, il est hors de question que notre Chef de l’Etat participe à un quelconque huis-clos pour nous distraire «, a soutenu un membre de la délégation.
Avant de quitter le sol français, Félix Tshisekedi a visité l’ambassade de la RDC en France. L’homme a mis à profit son passage à l’ambassade pour se rendre compte de l’avancement des travaux de réfection de la mission diplomatique en France.
À la place, des Congolais de la diaspora étaient à l’ambassade de la RDC à Paris. Ils ont souhaité écouter leur dirigeant sur les dossiers brûlants du pays particulièrement la situation de la guerre dans l’est.
Et Macron s’explique
S’exprimant samedi soir sur la situation lors d’une conférence de presse Emmanuel Macron a indiqué : « Qu’il n’y ait pas malentendu. Hier, je l’ai dit moi-même, je n’ai été que parcellaire dans les citations. Il y a beaucoup de crises, de tensions, de guerres que je n’ai pas citées «. Et le président français d’ajouter : « Il n’y a pas de double standard dans la diplomatie de la France «
Nous encourageons très clairement la RDC et le Rwanda à parvenir à un accord dans le cadre de la médiation angolaise, et l’OIF doit jouer un rôle en soutien des efforts régionaux à ce titre, et je l’ai dit successivement au président Tshisekedi et au président Kagame. Pour ce qui est de la France, nous avons toujours été clairs et je l’ai redit à l’un à l’autre, nous appelons au retrait du M23 et des troupes rwandaises. Nous appelons aussi à procéder au démantèlement des FDLR et de tous les groupes armés en RDC, et à l’arrêt des discours de haine. « Nous appelons aussi à un processus politique avec le M23 et toutes les composantes politiques pour permettre justement un chemin de paix et le retour plein et entier de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC », a conclu le chef de l’État français.
Ce qui est sûr, c’est que la RDC n’a pas apprécié que dans son discours d’ouverture du XIXᵉ sommet de la Francophonie, Macron a cité nommément tous les foyers des conflits au monde, sauf la déstabilisation de l’Est congolais par son voisin le Rwanda.
Premier pays francophone en termes de locuteurs, la RDC attend de la Francophonie des signes de solidarité et non la pitié, a analysé un diplomate congolais présent à ce sommet. Il faut noter que le Président Tshisekedi a eu un tête-à-tête avec Emmanuel Macron, peu avant l’ouverture du sommet.