Au cours d’une conférence organisée à Kinshasa : Jacques Djoli explique aux jeunes des questions liées à la Constitution
Partager
Par Thony Kambila
« Impact de la Constitution sur la jeunesse congolaise pour une nouvelle identité sociale ». Tel est le thème de la conférence organisée à Kinshasa par les jeunes réunis au sein d’une structure dénommée: « Association
Nationale des Jeunes Sans Emploi », en collaboration avec les jeunes leaders congolais. Cette activité à laquelle plusieurs députés, professeurs et Ambassadeurs ont pris part, était organisée dans le but de permettre aux jeunes de réfléchir sur leur sort et voir comment influencer ce dernier.
Le professeur Jacques Djoli, un des panélistes a, à cette occasion, indiqué que la Constitution ne compte pas, mais l’esprit pour concrétiser les droits fondamentaux des individus vis-à-vis de leurs gouvernants. Selon lui, la jeunesse congolaise semble délaissée à son triste sort, et cela, non seulement en violation de l’article 42 de la Constitution, mais également par manque d’une bonne politique publique en matière de protection de la jeunesse à l’emploi et à la vie publique. Intervenant sur le thème principal, il a, dans sa casquette de constitutionnaliste, fixé l’assistance qu’il ne s’agit pas d’une conférence sur une probable révision constitutionnelle, dans l’optique de lever tout équivoque qui pourrait alimenter le débat actuel sur la révision constitutionnelle.
Le constitutionalisme non encore intériorisé
À la question de savoir pourquoi les Constitutions africaines posent toujours problème, le Rapporteur de l’Assemblée nationale a indiqué que le constitutionnalisme n’est pas encore intériorisé comme valeur structurante de la société, notamment dans le respect des droits de l’Homme. La Constitution étant un acte fondamental, mais à la fois fondateur d’un État, avec une dimension axiologique, une charte qui déclare et consacre les droits fondamentaux des individus vis-à-vis de leurs gouvernants. Pour cet éminent Professeur, en Droit Constitutionnel, la Constitution ne compte pas, mais plutôt l’esprit, faisant allusion aux Royaumes Kongo, Kuba, qui n’avaient pas une Constitution écrite, mais des principes qui ont conduit à l’organisation du pouvoir. D’où, l’intérêt d’intérioriser les vraies valeurs, pour protéger la Constitution. Précisant que la Constitution est un outil de protection des droits des citoyens, le Professeur Jacques Djoli appelle les jeunes congolais à mettre en place une nouvelle Constitution, selon leur esprit, d’autant plus qu’elle n’est pas une tente dressée pour l’éternité.