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19ème Sommet de la Francophonie : Félix Tshisekedi annoncé à l’ouverture

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19ème Sommet de la Francophonie : Félix Tshisekedi annoncé à l’ouverture

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Par YHR

La France accueille, du 4 au 5 octobre à Villers-Cotterêts, des dizaines de Chefs d’État et de Gouvernement pour le XIXème Sommet de la Francophonie. Ce Sommet a pour thème :  » Créer, innover et entreprendre en français « .

C’est une première depuis 33 ans dans le pays siège de l’organisation, est sensé constituer  » l’un des quatre grands moments internationaux qu’accueille la France cette année « , avec les 80 ans du Débarquement, les Jeux olympiques et la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Echanger sur des sujets brûlants

Le 4 octobre, le Président français Emmanuel Macron accueille la cinquantaine de Chefs d’États, sur les 88 États et Gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), au château de Villers-Cotterêts. Le samedi 5 octobre, les travaux se poursuivront au Grand Palais, à Paris.

La réunion sera l’occasion pour les dirigeants, réunis à huis-clos, d’échanger sur des sujets brûlants comme la crise au Proche-Orient et les conflits armés en Afrique. Une délégation libanaise est d’ailleurs attendue à Paris, où elle doit rencontrer les dirigeants de l’organisation, alors que le Liban est sous le feu d’intenses bombardements depuis une semaine, sur fonds d’escalade militaire entre Israël d’une part, l’Iran et la milice chiite libanaise du Hezbollah d’autre part.

De nombreux dirigeants africains confirmés

De nombreux dirigeants africains ont également confirmé leur venue. Le président rd congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a confirmé sa participation, s’y rendra sans son représentant personnel, Bestine Kazadi Ditabala. Car, cette fonction de représentant personnel du Chef de l’État à la Francophonie est demeurée vacante depuis la publication du Gouvernement Suminwa.

Bestine Kazadi, qui occupait cette fonction, a été nommée ministre déléguée à la Coopération et à la Francophonie dans le Gouvernement Suminwa. Elle avait succédé, en 2022, à l’ambassadeur Isabelle Tshombe Machik, qui, elle, avait occupé cette fonction de représentante personnelle du Chef de l’État à la Francophonie pendant 22 ans. Depuis, plus rien.

L’OIF, qui a pour missions de « promouvoir la langue française », « la paix, la démocratie et les droits de l’Homme », « appuyer l’éducation » et « développer la coopération économique », estime le nombre de locuteurs français à 321 millions sur les cinq continents, ce qui en fait la 5e langue la plus parlée au monde.
Du fait de la forte démographie des pays francophones, notamment en Afrique, leur nombre devrait passer à 715 millions d’ici 2050, ce qui impose « un appui significatif à l’enseignement du français », selon l’organisation.

Critiques

Face aux critiques qui visent régulièrement l’institution, parfois qualifiée d’  » invisible « , la secrétaire générale de l’OIF , la Rwandaise Louise Mushikiwabo a dans un entretien à l’AFP reconnu l’influence  » modeste  » de l’organisation,  » qui (n’est pas en mesure de) résoudre les crises compliquées du monde, mais peut faire avancer les choses « .

La tâche n’est pas aisée, avec un budget total de 67 millions d’euros pour tout l’espace francophone – dont 28 millions apportés par la France. L’ONG Oxfam a par ailleurs dénoncé dans un communiqué  » l’hypocrisie  » de la France qui a coupé selon elle un quart de son aide publique au développement (APD) depuis deux ans alors que  » 70 millions de francophones ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence « .  » Le sommet a pour devise  » créer, innover et entreprendre  » mais, pour décrire la francophonie, les termes  » inégalités, pauvreté et injustices  » auraient été plus justes « , a dénoncé Alan Anic, chargé de plaidoyer pour cette ong.

Les autres pays riches francophones ne font pas beaucoup mieux: selon l’OCDE, l’APD de la France représentait 0,5% du revenu national brut (RNB) en 2023, contre 0,6% pour la Suisse, 0,44% pour la Belgique et 0,38% pour le Canada.