Par Marcel Tshishiku

Le ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu, avait eu le mérite d’exhorter les tenanciers des établissements des loisirs à s’acquitter de leurs obligations citoyennes de payer la taxe d’agrément à la banque, dans le cadre de la mobilisation des recettes du Trésor public, conformément aux dispositions de l’Ordonnance-loi N°18/003 du 18 août 2018 fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir central. L’autorité ministérielle avait accordé un délai de 15 jours aux opérateurs économiques des loisirs, à compter du 27 août 2024. Les établissements visés par cette démarche sont les machines à sous, les cercles privés récréatifs, les parcs d’attraction, salles des fêtes, salles polyvalentes et assimilées, salles de jeux, night-clubs, dancing-clubs, select-bars, snack-bars, terrasses, Nganda, hôtel-bars, restaurants-bars, etc.

Tout en comptant sur le sens élevé du civisme,i caractérisant ce sous-secteur, le ministre Didier Budimbu avait prévenu que, passé ce délai, un contrôle rigoureux sera diligenté sur toute l’étendue du territoire de la République Démocratique du Congo, à travers une brigade spéciale.

En dépit de cette mise en garde, force est de constater que, 17 jours après la fin du délai intervenue depuis le 12 septembre, un silence total plane sur cette question d’intérêt général, alors que la perception de la taxe d’agrément contribuerait à renflouer de manière décisive le Trésor public à l’heure actuelle où le pays est en quête des fonds nécessaires pour faire face aux multiples défis auxquels il est confronté.

Pour les Congolais vivant dans les quartiers populaires, cette taxe est plus qu’indispensable car, elle conduirait surtout à décourager les tenanciers de bars qui, à cause des bruits assourdissants qu’ils font, rendent les nuits et les jours désagréables pour les élèves, étudiants, malades et autres paisibles citoyens ayant besoin du calme pour leurs activités et bien-être.