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Désengorgement des prisons en RDC : le système carcéral doit être repensé

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Désengorgement des prisons en RDC : le système carcéral doit être repensé

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Par MKM

Le Ministre d’ Etat de la Justice et Garde des sceaux s’illustre, depuis son entrée en fonction,par des actes encourageants à l’endroit des détenus préventifs surtout. Constant Mutamba Tungunga a procédé à la libération de cette catégorie des prisonniers notamment à Kinshasa et à Kabinda, où il avait séjourné pour une courte durée.

Ces différentes actions qu’il mène dans le cadre du désengorgement des prisons ne sont pas appréciées de la même manière. Le cas de la libération des 1625 prisonniers malades du Centre Pénitentiaire de Rééducation de Kinshasa (CPRK), intervenue le dimanche 22 septembre dernier n’a pas été du goût de certains Kinois. Ce, à cause des brigands ayant affiché un triomphalisme au retour dans leurs quartiers, où les plus violents d’entr’eux ont causé mort d’homme et d’autres sévices inoubliables.

Des malades, il y en a eu. Des âmes sensibles s’étaient abstenues de suivre certaines séquences de la cérémonie que le Garde des sceaux avait personnellement supervisée de 14 h à 20 h. Des moyens de transports ont été mis à la disposition de ces libérés. Provenant d’un milieu où les vecteurs de certaines maladies prennent le dessus,il fallait néanmoins orienter les concernés vers les centres de santé. Une prévention en vue d’éviter la contagion. Ou alors, que le Gouvernement prenne rapidement des dispositions utiles.

Le système carcéral problématique

Les détenus préventifs ne doivent pas rester en prison mêlés à d’autres condamnés par les cours et tribunaux. De ce côté-là, Constant Mutamba n’a pas péché. Il a agi en ordre.
Comme les détenus ont été envoyés dans le milieu carcéral par les Magistrats et juges, à ces derniers de penser agir dans le temps requis, ne dépassant pas six mois selon les cas. En face de cette triste réalité, Constant Mutamba a du interpeller hier jeudi 26 septembre les Magistrats. Une vidéo est en circulation dans ce sens.

Comment arriver à mettre en mal ce système carcéral. Il y a même des arrêtés, victimes de chantage, envoyés parfois au CPRK en transit de quelques heures dans les cachots des tribunaux. Les magistrats de sièges sont interpellés à ce niveau pour ne pas sacrifier l’honneur de la RDC. A l’absence des billets d’écrou, des cas généralement sans fondement continueront à croupir au CPRK. Là ce sont les Dirigeants des prisons qui sont appelés à bien veiller.

Concernant les cas des condamnés qui ont bénéficié des libérations, selon les critiques des ONG de défense des Droits de l’homme, A Constant Mutamba de bien éclairer l’opinion sur ce. Quant aux autres situations il a tous les moyens de dénicher des irrégularités.

Capacité d’accueil du CPRK

Situé en principe dans la commune de Selembao, même s’il a porté pendant plusieurs années le nom d’une autre municipamité proche de Makala, le CPRK a été construit en 1958 pour une capacité d’accueil de 1500, à l’époque de 500.000 habitants à Kinshasa. Aujourd’hui, c’est resté plus ou moins 14 000 pensionnaires. Il faut encore et encore désengorger.et envisager des lieux pour les prévenus.

C’est le moment de penser à la construction de nouveaux centres pour les détenus préventifs dans l’attente des jugements. Si possible, non loin des camps militaires et des policiers en délocalisant les anciens, souffrant déjà de surnombre aux conséquences sanitaires inquiétantes.

La sécurité de divers chantiers ouverts dans les périphéries concernant les infrastructures, à l’instar des torcades, en dépend. De bonnes conditions sécuritaires favoriseraient aussi le désengorgement des anciennes communes de la ville. Une opportunité capable de diminuer également le banditisme au centre.