Variole du singe en RDC : le Gouvernement met en place sa riposte basée sur trois axes
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Par N.T.
Le Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Genève, estimé que la recrudescence de la variole simienne (Mpox) en République Démocratique du Congo et dans un nombre croissant de pays d’Afrique constituait une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), au titre du Règlement sanitaire international (2005) (RSI). Mardi, c’est Africa CDC, agence sanitaire de l’Union africaine (UA), qui avait déclaré l’épidémie de variole simienne ou variole du Singe comme une urgence de santé publique de portée continentale.
La RDC étant le pays le plus touché par cette épidémie avec 96% de cas recensés en Afrique depuis début 2024, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention de ce pays a fait une déclaration parvenue jeudi à notre Rédaction. Le Dr Roger Samuel Kamba a annoncé que pour faire face à cette crise, le gouvernement congolais a mis en place une riposte structurée autour de 3 axes principaux. Le premier axe concerne la sensibilisation de la population pour prévenir et limiter la contamination.
Le Dr Kamba a fait savoir que le deuxième axe est consacré à la prévention sanitaire tandis que le troisième axe porte sur la coordination et le suivi de cette riposte.
Par ailleurs, le ministre de la Santé a indiqué que selon le dernier rapport épidémiologique, la RDC a enregistré 15.664 cas potentiels et 548 décès dus au Mpox depuis le début de 2024.
« Actuellement, quasiment toutes nos provinces sont touchées par ce virus. Les provinces les plus affectées sont l’Equateur, le Sud-Kivu, le Sud-Ubangi, le Sankuru, la Mongala et la Tshopo », a indiqué le ministre Kamba. Il a fait savoir qu’à ce jour, le gouvernement a déployé une centaine de kits dans toutes les provinces pour assurer la riposte, tout en soulignant que les patients sont pris en charge gratuitement. La RDC est parmi les 17 pays africains qui sont confrontés à la résurgence de l’épidémie de Mpox depuis le début de cette année.
« Pour surmonter cette crise, nous avons besoin de la solidarité de tous et de la mobilisation de tous. C’est pourquoi le ministère de la Santé, avec l’appui des partenaires, continue de mettre en œuvre des dispositifs de surveillance épidémiologique sur la communication de risque et de mobilisation communautaire dans toutes les provinces », a soutenu le ministre de la Santé. « Ces initiatives permettent aux communautés non encore touchées de se préparer efficacement et de promouvoir les mesures préventives dans les zones non affectées », a-t-il encore dit.
Le Mpox est une zoonose qui a comme symptômes les maux de tête, la fièvre, les douleurs musculaires et les éruptions cutanées. Il se transmet par le contact direct avec des fluides corporels d’un animal ou d’un être humain infecté, mais aussi par des objets contaminés et par voie sexuelle.