Par YHR

Les ministres rd congolais et zambien du Commerce, Julien Paluku Kahongya et Chipoka Mulenga, se sont rencontrés hier lundi 12 août à Lubumbashi pour résoudre le conflit commercial ayant conduit à la fermeture de la frontière entre les deux pays, le samedi 10 août. À l’origine du différend, l’interdiction, par la République Démocratique du Congo, des importations, entre autres, de bières, boissons gazeuses et chaux, en provenance de Zambie, pour une période de douze mois.

Crainte d’inflation

Pour justifier ces interdictions, la RD Congo a expliqué que certains produits importés contribuaient à augmenter l’inflation. Kinshasa veut surtout protéger l’industrie locale. Pour l’heure, seules trois industries brassicoles produisent ces boissons dans le pays.

En réponse, Lusaka a fermé, le même jour, les postes-frontière entre les deux pays, une mesure qui pourrait perturber de manière significative les exportations en provenance de la RDC, en particulier de cuivre. La RDC exporte la quasi-totalité de sa production, qui a dépassé les 2,8 millions de tonnes l’an passé, via la Zambie, et l’exploitation minière du Sud de la RD Congo représente le poumon de l’économie du pays.

Tensions récurrentes

Le Gouvernement zambien a toutefois indiqué que la fermeture de la frontière avec la RD Congo était une mesure de sécurité pour les chauffeurs de camions, après des manifestations hostile côté congolais.

Les tensions aux postes-frontière entre les deux pays ne sont pas nouvelles et ont déjà paralysé la circulation, ces dernières années.
En 2022, des camionneurs ont entamé une grève de plusieurs jours après la mort de deux chauffeurs zambiens, créant de longues files d’attente pendant plusieurs jours, de part et d’autre de la frontière.