Dans l’affaire qui l’oppose à la police : la « Force du progrès » sollicite l’implication de la CNDH-RDC
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Par LKT
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de la République Démocratique du Congo (RDC) a été sollicitée, lundi, par quelques membres de la Force du progrès dans l’affaire qui l’oppose la police à Kinshasa.
» Nous sommes venus nous plaindre, parce que nous nous sommes sentis lésés, nos droits ont été bafoués « , a déclaré Jack Charles Tshikomo Tshikomo, sage et pionnier fondateur de la Force du progrès, à l’issue de l’audience qui a été accordée à sa délégation par le président de la CNDH, Paul Nsapu. » Nous sommes lésés par l’incursion des éléments de la police à des heures tardives dans notre permanence de Lukunga, (partie Nord de Kinshasa), a-t-il ajouté. Et de poursuivre : » Nous n’étions pas là, ils ont trouvé nos femmes et nos enfants, ils ont fait ce qu’ils ont voulu faire « .
Ce pionnier fondateur de la Force du progrès a réfuté tout ce qui se dit dans les réseaux sociaux où les membres de sa structure sont accusés d’avoir vandalisé, la semaine dernière, l’une des résidences de l’ancien Chef de l’État à Gombe.
» Nous n’avons rien prémédité. Nous n’avons de problème avec personne. Ce sont les gens qui ont des problèmes avec le pays qui cherchent les béquilles « , a-t-il soutenu. Jack Charles Tshikomo Tshikomo a demandé à tout celui qui a des images sur le vandalisme de cette résidence de les amener à la justice, afin que les responsabilités soient établies. » Cette résidence est hyper sécurisée. Il y a des caméras partout, qu’on amène ces images à la justice « , s’est-il exclamé.
» Nous sommes une force de résistance, une force de promotion de la démocratie, nous ne faisons jamais la guerre aux gens « , a encore soutenu Jack Charles Tshikomo Tshikomo Kabongo. Pour lui et sa structure, il faut défendre sa terre pour ne pas devenir esclave sur sa propre terre. » Nous voulons être remis dans nos droits. Que les auteurs de tout ce que nous venons de subir, quel que soit son rang, paie pour ce qu’il a fait. Raison pour laquelle nous sommes venus solliciter l’implication de la CNDH « , a-t-il conclu.
La torture est un crime contre l’humanité
Le président de la CNDH-RDC, Paul Nsapu, qui a reçu la délégation de la Force du progrès, une organisation proche du parti politique » Union pour la démocratie et le progrès social » (UDPS), s’est opposé à la torture sous toutes ses formes.
» Il y a une vidéo qui est devenue virale dans les réseaux sociaux, où un Congolais, apparemment jeune, est torturé sérieusement, presqu’à mort, à la suite de ce que d’aucuns ont qualifié des méfaits de la Force du progrès. On s’adresse à l’opinion, vous ne devriez pas vous faire justice, même lorsque vous êtes lésés dans vos droits « , a déploré le président de la CNDH. Il a évoqué la loi n°11/008 du 9 juillet 2011 criminalisant la torture. » La torture est considérée comme un crime contre l’humanité, un crime imprescriptible « , a-t-il martelé.
Il a, par ailleurs, relevé que c’est sur demande de la Force du progrès qu’il a reçu sa délégation dans son cabinet de travail. » Ils sont venus saisir la CNDH, qui est une Maison des droits de l’homme pour tous sans discrimination, parce qu’ils ont estimé être victimes de violation de leurs droits « , a-t-il expliqué.
Pour lui, la CNDH va examiner sa plainte, si c’est possible déclencher une enquête qui va aboutir à des recommandations en direction de l’État appelé à protéger toute vie et toute intégrité physique, lorsqu’elle est menacée.