Le fonctionnement de la Centrale Hydroélectrique d’Inga perturbé suite à l’étiage du Fleuve Congo
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
Depuis un certain temps, la Société Nationale d’Electricité (SNEL) a de plus en plus du mal à desservir normalement sa clientèle. Cette situation déplorable est due à une calamité naturelle caractérisée par l’étiage que connaît le fleuve Congo, dont le niveau d’eau a sensiblement baissé de 6 mètres.
Suite à cette baisse d’eau, quelques turbines au niveau du barrage hydroélectrique d’Inga, situé dans la province du Kongo Central, sont présentement à l’arrêt avec toutes les conséquences néfastes que cela entraîne dans le fonctionnement de cet ouvrage revêtant une importante particulière dans l’économie de la République Démocratique du Congo.
C’est ce qui justifie la mission effectuée, le week-end dernier, à Inga, par le directeur du Département de la production de la SNEL, l’Ir. Henri Matab-a-Muteb, pour se rendre personnellement compte de la situation.
Sur place, l’homme a constaté qu’à Inga 1, sur les 6 turbines dont se sert la SNEL pour la fourniture du courant électrique, 5 seulement sont aujourd’hui opérationnelles. L’une d’entre elles, c’est-à-dire celle du G 16 avec 50 mégawatts, ayant été momentanément mise en pause.
A Inga 2, par contre, sur les 8 turbines, 6 sont en marche. Les 2 autres, soit celle du G 23 avec 90 mégawatts ainsi que celle du G 26 avec 150 mégawatts, ont été suspendues.
La suspension de ces trois turbines ci-haut citées cause un déficit de 290 mégawatts et des répercussions notamment sur Kinshasa où les 2/3 de la ville, sont pratiquement plongés dans le noir.
Le directeur général, Fabrice Losenge, a jugé opportun de mettre à contribution le peu d’expertises managériales longtemps acquises pour donner des instructions à l’équipe de sa Direction de la production Ouest qui, pour l’heure, travaille d’arrache-pied 24 heures sur 24. Question de remédier au plus vite à ce fléau aux conséquences incalculables et ce, dans l’attente de la montée des eaux du fleuve Congo qui, d’après le nº 1 de la SNEL, n’est qu’un problème de quelques semaines.
Selon une certaine indiscrétion, les pluies auraient repris avec abondance vers l’Ubangi dans le Grand Equateur. Ce qui pourrait facilement décanter la situation au niveau de la centrale hydroélectrique d’Inga.
Les provinces telles que le Kongo Central, Kinshasa et une partie du grand Katanga pourraient alors, en cas d’espèce, connaître facilement la montée des eaux du fleuve Congo.