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Surveillance des maladies dans les points d’entrée : Kinshasa débute la construction des infrastructures de contrôle sanitaire

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Surveillance des maladies dans les points d’entrée : Kinshasa débute la construction des infrastructures de contrôle sanitaire

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Par Tantia Sakata

Le Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale de la République Démocratique du Congo, représenté par son Directeur de Cabinet, Dr Romain Muboyayi, et le Chef de mission ad intérim de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en RDC, Manuel Marques Pereira, ont, samedi 20 juillet, à Kinshasa, lancé officiellement les travaux de construction des infrastructures de contrôle sanitaire à l’Aéroport international de N’Djili. Ayant procédé à la pose de la première pierre, le Dr Muboyayi a signifié que cela symbolise également le début des travaux, prévus dans les 18 points d’entrée, répartis dans 7 provinces (Kongo-Central, Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika et Haut Katanga). Cependant, cette phase n’entamera que 11 infrastructures pour 11 points d’entrée, a-t-il précisé.

L’homme a également fait savoir que lors de l’évaluation conjointe externe des capacités de la RDCongo dans la mise en œuvre du Règlement sanitaire international, conduite en 2018 sous la direction de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il a été relevé les faiblesses et insuffisances des capacités du pays dans la Surveillance des Maladies aux Points d’Entrée (POE). « Il a été recommandé de mettre en œuvre des mesures urgentes pour palier à cette situation. Cette cérémonie est un début de réponse à cette problématique et témoigne de l’intérêt accordé par notre gouvernement à la mise en œuvre effective du Règlement Sanitaire International (RSI-2005) », a déclaré l’intervenant.

Le bâtiment, qui sera érigé dans un site cédé par la Régie des Voies Aériennes (RVA), à l’Aéroport international de N’Djili, a pour objectif de renforcer les capacités du pays à détecter, isoler et répondre aux risques sanitaires potentiels. Il sera constitué de salles d’observation, de vaccination et d’isolement. Aussi, de salles de contrôle des denrées et des animaux. Un bloc sanitaire prendra en compte les personnes à mobilités réduites, tout en respectant l’aspect Genre.

Un bâtiment similaire est en cours de construction au port fluvial Beach Ngobila. Ces installations serviront de centre sanitaire intégrant les prestations des professionnels de santé du Programme National de l’Hygiène aux Frontières (PNHF) et du Service de Quarantaine Animale et Halieutique (SQAH).

Pour sa part, le Chef de mission AD intérim de l’OIM-RDC, Manuel Marques Pereira, a indiqué que son organisation collabore avec le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et prévoyance sociale et le Ministère de Pêche et Elevage, dans le cadre de son mandat de connecter la sécurité sanitaire et la mobilité humaine.

L’OIM, a-t-il ajouté, a signé un accord avec le Gouvernement congolais, à travers le Programme de Développement du Système de Santé (PDSS), pour mettre en œuvre le Projet de Renforcement des Systèmes de Surveillance des maladies en Afrique centrale (REDISSE IV), afin de renforcer le contrôle sanitaire aux frontières.

Un projet cofinancé par la Banque Mondiale et le gouvernement de la RDC. « L’OIM contribue à construire un investissement de l’avenir, un pas de plus vers un système de santé plus résilient mieux préparé à faire face aux défis sanitaires de demain », a affirmé M. Marques Pereira. De son côté, le Directeur national de PNHF, Dr Nsio Justuce, a reconnu que ces infrastructures viennent améliorer leurs conditions de travail pour une meilleure surveillance des maladies au niveau des points d’entrée.

Signalons que les travaux de construction sont également en cours d’exécution dans les provinces de l’Ituri (aux points d’entrée Aru, Mahagi et Tchomia) et du Kongo-Central (aux points d’entrée de Matadi, Boma et Yema).