Conséquences de l’utilisation excessive d’engrais chimiques et de l’abattage incontrôlé des arbres : le sol de la forêt du Mayumbe de plus en plus infertile!
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
L’utilisation à l’excès d’engrais chimiques rend davantage infertile le sol de la grande forêt du Mayumbe, à l’Ouest de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central. A cela s’ajoute l’abattage incontrôlé d’arbres. Ils sont sensés assurer la protection de ce même sol, à travers l’ombrage que produisaient leurs branches et feuilles.
Les tout premiers responsables à la base de cette situation déplorable datant de plusieurs années, ne sont autres que les populations paysannes, elles-mêmes. Car, pour les besoins de lucre, ces dernières, au lieu de se servir du compost, un mélange de matières organiques, recourent plutôt à des engrais chimiques qui, sans pour autant qu’elles ne le sachent, appauvrissent davantage le sol, avec toutes les conséquences fâcheuses que cela entraîne aujourd’hui dans le Mayumbe. Suite aux précédents, presque toutes ses cultures, de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud de cette contrée du Kongo, ne donnent plus les résultats escomptés.
Le tout se passe au vu et au su des autorités compétentes, sensées veiller sur la conformité des pratiques. Leur silence est ainsi jugé « complice » par les personnes suivant de très près cette situation. Et parmi lesdites autorités, on cite en premier celles des services ayant l’Environnement et la conservation de la nature, mais aussi l’Agriculture, la pêche, l’élevage et le développement durable dans leurs attributions.
Pour les observateurs avertis, ces autorités devraient initier des campagnes de sensibilisation de la masse paysanne, dont la survie dépend des activités agricoles avec lesquelles ils font étudier leurs progénitures et font face aux besoins immédiats de ces dernières. Elles se limitent seulement à octroyer les permis de coupe de bois à tous ceux qui en formule la demande, exploitant forestier ou artisanal soient-ils.
Conséquence inévitable, lentement mais sûrement, la disette est en train d’élire domicile dans tout le Mayumbe, à cause de la pauvreté de son sol, ne permettant presque plus à ses habitants d’exercer encore les travaux de champs, comme cela fut le cas les années précédentes.
L’exode rural commence de plus en plus à y gagner du terrain. Ce qui risquerait, si l’on y prend garde, d’effacer complètement le Mayumbe de la carte de la République Démocratique du Congo, en général, et de la province du Kongo Central, en particulier.