Matadi : brusque irruption à Noki des Topographes et des militaires angolais
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
La population de Matadi habitant proche du poste frontalier de Noki, entité située dans la commune de Matadi, s’est réveillée la peur au ventre, le mardi 11 juin 2024.
En effet, une délégation des agents du service angolais de cadastre constituée généralement des ingénieurs topographes, accompagnés de quelques militaires de l’armée angolaise, a fait une brusque irruption dans le territoire congolais sis dans les alentours du poste frontalier de Noki et ce, sans devoir informer, au préalable, les autorités congolaises à travers celles de Matadi, en particulier, et du Kongo Central, en général.
Cette incursion capable d’entamer les bonnes relations longtemps existantes entre les deux pays frères, fait cependant suite aux rumeurs de plus en plus persistantes parvenues aux autorités de la ville angolaise de NOQUI, selon lesquelles une frange des congolais habitant Matadi qui auraient acquis des terrains dans le sol angolais de la ville précitée, y construisent des bâtisses qui poussent déjà comme des champignons. Arrivée sur place à Matadi, cette délégation aurait confirmé davantage ces rumeurs après qu’elle ait effectué le mesurage des limites séparant les deux pays amis.
L’infraction ayant été consommée, cette délégation, en lieu et place de prendre langue avec les autorités locales pour trouver un terrain d’entente à l’amiable au vu de bonnes relations entre les deux pays, aurait plutôt ordonné les militaires l’ayant accompagné de détruire sans pitié lesdites constructions qu’elle aurait d’ailleurs qualifiées d’anarchiques ; paniquant ainsi leurs propriétaires inconsolables qui n’avaient que leurs yeux pour pleurer. Soucieux de raffermir davantage lesdites relations, le maire de la ville de Matadi, Dominique Nkodia Mbete, aussitôt saisi, a d’abord contacté les autorités angolaises, par le biais de celles de NOQUI à qui il a soumis les doléances de ses administrés concernés dans cette situation.
Ces dernières, sans plus tarder, ont demandé aux éléments de l’armée angolaise de surseoir, toute affaire cessante, avec cette opération macabre de destruction de toutes ces constructions anarchiques ciblées. C’est ce qui était fait à la satisfaction générale de tous les propriétaires de ces bâtisses et leurs membres de famille respectifs.
Mettant ensuite à l’avant plan sa sagesse habituelle et surtout dans le souci de mieux sceller les excellentes relations entre les deux peuples congolais et angolais, l’autorité urbaine, très pragmatique, a eu, le lendemain de cet éventuel incident, ùne séance de travail avec les responsables du Consulat d’Angola. C’était dans le siège consulaire situé au quartier Ville-Haute dans la commune de Matadi. Les deux hommes d’Etat ont eu des échanges très fructueux autour de cette question liée aux constructions anarchiques, par certains compatriotes congolais, au-delà des limites frontalières.
Au terme desdits entretiens qui s’était déroulé dans un climat de parfaite compréhension mutuelle, les deux camps s’étaient convenu d’asseoir et de pérenniser un climat de paix. Cela, en attendant les pourparlers déjà en gestation pouvant mettre sous peu, autour d’une même table entre autres les gouvernements de ces deux pays qui, pour la circonstance, pourraient se faire accompagner chacun de leurs services compétents respectifs en la matière.
En l’occurrence ceux du cadastre et de l’urbanisme, très souvent à la base des pareils conflits entre pays frères. Bref, il sera donc question d’étudier les voies et moyens susceptibles de régler à l’amiable ce différend.