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Cumul des mandats électoraux en RDC : un analyste préconise des réformes électorales audacieuses

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Cumul des mandats électoraux en RDC : un analyste préconise des réformes électorales audacieuses

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Par Thony Kambila

La pratique du cumul des mandats électoraux en République Démocratique du Congo est bien plus qu’une simple préoccupation ; elle menace l’essence même de notre démocratie et compromet l’intégrité de nos processus électoraux. Derrière cette pratique se cachent des enjeux fondamentaux qui nécessitent une prise de conscience nationale urgente.

Pour restaurer la confiance du peuple congolais dans ses institutions démocratiques, Jean Aimé Mbiya Bondo Shabanza, Vice-Président Fédéral en charge de la Politique et de la Diplomatie, Fédération des Etats-Unis d’Amérique/UDPS/Tshisekedi, préconise des réformes électorales audacieuses sont nécessaires.

Ces mesures, dit-il, doivent être soutenues par un engagement continu de la part des acteurs politiques, de la société civile et de la communauté internationale, afin de garantir le respect des valeurs démocratiques en RDC. Dans une analyse intitulée  » Le Cumul des Mandats Électoraux en RDC : Entre Inquiétudes et Interrogations « , l’homme indique que cette dérive n’est pas simplement une question de politique, mais une menace pour l’avenir de toute une nation.

En permettant à certains leaders d’accaparer plusieurs postes électifs, nous ouvrons la porte à l’autoritarisme déguisé et à la marginalisation des voix dissidentes. Cela compromet non seulement la gouvernance démocratique, mais aussi le développement et la prospérité de notre pays. Les motivations derrière cette pratique sont aussi troubles que dangereuses. La soif de pouvoir, de prestige et de richesse pousse certains individus à exploiter les failles de notre système politique, ignorant toute éthique et morale. Dans un contexte où la corruption est monnaie courante et où les institutions politiques sont fragiles, le cumul des mandats devient un outil de consolidation du pouvoir au service d’intérêts partisans et égoïstes.

Cumul des mandats électoraux, un problème urgent qui exige une action immédiate

Pour Jean Aimé Mbiya, cette mauvaise pratique, qui permet à certains individus d’accumuler un pouvoir démesuré, compromet la représentation démocratique et favorise l’enrichissement personnel au détriment du bien-être de la nation. Pour remédier à cette situation alarmante, une approche holistique et multidimensionnelle s’impose. Tout d’abord, des campagnes de sensibilisation à grande échelle sont nécessaires pour informer les citoyens des dangers du cumul des mandats et les encourager à exercer une surveillance active sur leurs représentants politiques. C’est un appel patriotique que je lance à toutes les organisations non gouvernementales, y compris ASADHO, ACAJ, les Amis de Mandela, le Mouvement pour le Changement, la Justice et la Paix, ainsi que les églises catholiques et protestantes à travers le pays.

En outre, les médias, la société civile et les organisations internationales ont un rôle crucial à jouer en exposant les pratiques corrompues et en plaidant en faveur de réformes politiques et électorales visant à limiter le cumul des mandats. Ils doivent être des voix fortes et indépendantes qui défendent la transparence et la responsabilité dans la gouvernance politique.

 » Le cumul des mandats électoraux en RDC est donc un problème urgent qui exige une action immédiate et concertée. En unissant nos forces, nous pouvons œuvrer pour une gouvernance plus transparente et responsable, et préserver ainsi les valeurs démocratiques qui sont au cœur de notre société « , a-t-il fait savoir.

Menace sérieuse pour l’équilibre démocratique

A en croire cet analyste, le cumul des mandats électoraux en République Démocratique du Congo constitue une menace sérieuse pour l’équilibre démocratique et l’intégrité du processus électoral. Cette pratique controversée crée un déséquilibre flagrant dans la répartition du pouvoir, favorisant l’émergence d’une oligarchie politique où quelques individus concentrent un pouvoir considérable entre leurs mains, au détriment de la diversité des voix et de la représentativité démocratique.

D’après le vice-Président Fédéral en charge de la Politique et de la Diplomatie/UDPS- Fédération des Etats-Unis, le cumul des mandats électoraux en République Démocratique du Congo (RDC) ne constitue pas seulement une violation des principes démocratiques, mais également une menace multidimensionnelle pour l’intégrité du processus électoral et, surtout, pour l’intérêt de la population. Dans cette section, il analysera en détail les implications juridiques, sociologiques, politiques, morales de cette pratique. D’un point de vue juridique, accorder des mandats à des élus dans des provinces ou circonscriptions où leur légitimité est contestée est un acte répréhensible. Bien que la loi puisse permettre à un individu de se porter candidat à plusieurs niveaux d’élections, la morale et l’éthique réprouvent cette pratique. En privant les citoyens de leurs provinces de représentants légitimes, cela porte atteinte à leur droit fondamental de choisir des représentants qui les représentent véritablement.

Sur le plan sociologique, le cumul des mandats peut fausser considérablement les résultats électoraux. Les élus sans véritable soutien populaire peuvent être tentés de manipuler le processus électoral pour consolider leur pouvoir dans des provinces où leur légitimité est discutable. Cette manipulation compromet non seulement l’intégrité des élections, mais également la confiance des citoyens envers les institutions démocratiques dans leur ensemble.

Pour conclure, l’homme propose l’adoption de lois strictes limitant le cumul des mandats est cruciale pour éliminer les conflits d’intérêts potentiels et garantir l’engagement total des représentants politiques dans leur mandat législatif. Des sanctions sévères devraient être prévues pour dissuader toute violation de cette interdiction. Il propose également le renforcement des mécanismes de contrôle et de transparence dans le processus électoral, en mettant en place des commissions électorales indépendantes et impartiales chargées de superviser toutes les étapes du processus. Des mesures rigoureuses de vérification des listes électorales et l’utilisation de technologies avancées sont également nécessaires pour prévenir la fraude électorale.