Pour sortir la RD Congo de la situation chaotique : 4 pistes proposées à la Première Ministre Judith Suminwa
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Par Marcel Tshishiku
Saluant la nomination de Mme Judith Suminwa Tuluka comme Première ministre, la » Nouvelle Société Civile Congolaise » (NSCC) suggère 4 pistes de solutions pour sortir la République Démocratique du Congo de la crise multiforme dans laquelle elle croupit actuellement.
Dans un communiqué signé par Jonas Tshiombela K., son coordonnateur national, la NSCC invite la Cheffe de l’Exécutif national à » revoir la politique diplomatique du pays… en l’orientant vers les partenaires sincères, et à doter les forces de défense et sécurité de moyens financiers, techniques et matériels conséquents « .
Elle suggère également » la réduction du train de vie des institutions à tous les niveaux et renforcer le mécanisme de sanction des hauts fonctionnaires de l’Etat et leurs complices coupables de corruption et de détournement des deniers publics, de fraude fiscale et, enfin, d’accélérer le mécanisme de mise en place des chaines de valeur tendant à réduire la dépendance extérieure en diversifiant les sources de revenus économiques « .
Valorisation du salaire des fonctionnaires
Troisièmement, » La NSCC estime urgente la valorisation de l’enveloppe salariale des fonctionnaires de l’Etat et autres catégories professionnelles » et encourage, en définitive, la Première ministre à » signer les contrats de performance avec chaque membre du prochain Gouvernement ainsi que des régies financières, qui seront évalués trimestriellement et les résultats rendus public « .
Dans cet ordre d’idées, la NSCC avertit que, » dans les 100 premiers jours, si toutes ces préoccupations n’auront connu le début de réponse pour atténuer ces situations chaotiques, au lieu d’être derrière l’action du Gouvernement, elle sera en face de lui « . Avant de formuler ces recommandations, la NSCC a expliqué en détails les aspects de la crise que traverse le Congo Démocratique.
Près de 7 millions de déplacés internes sans assistance humanitaire régulière «
Sur le plan sécuritaire, la RDC fait face, dans sa partie orientale, à l’agression barbare organisée par le Rwanda et l’Ouganda avec la complicité de certaines puissances étrangères et régionales (cas du Kenya et autres) qui semblent jouer à l’hypocrisie, mais ayant un agenda de la balkanisation et de pillage des ressources naturelles du pays. Près de 7 millions de déplacés internes sans assistance humanitaire régulière, plusieurs villages et des écoles brulés hypothéquant l’avenir des enfants comme si la RDC n’avait pas un Gouvernement « , s’étonne la NSCC, ajoutant que, » sur le plan de la gouvernance économique, le détournement de denier public devenu sport national accentué par la corruption et l’impunité organisée, caractérise la gestion de la chose publique actuelle, une économie totalement extravertie, dépendant à 90% des importations, sans aucune production locale fiable et cela dans tous les secteurs de la vie nationale « .
Perte du pouvoir d’achat
Abordant l’aspect social de la crise congolaise, la NSCC indique que » les fonctionnaires de l’Etat ont perdu sensiblement le pouvoir d’achat avec des salaires de misère difficilement payables, l’accès aux soins de santé primaire, à l’éducation et à l’eau potable de qualité demeurent un sérieux problème « , sans compter » l’état des routes de desserte agricole et celles de centres urbains « .
» Avec la levée de moratoire sur la peine de mort avec une justice malade à en croire le Magistrat Suprême lors d’une de ses interventions publiques, sans réforme en profondeur, la NSCC craint le règlement de compte, la corruption, le monnayage et jugement fantaisiste, surtout beaucoup de victimes risquent de se faire enregistrer dans les rangs des innocents » ; conclut la NSCC.