TRANSCO : les nouveaux dirigeants héritent d’une situation chaotique
Partager
Par LM
Des nouveaux dirigeants ont été nommés mardi 9 avril 2024 sur ordonnance présidentielle à la tête de la société de Transport au Congo (TRANSCO). Jean-Claude Kalala, Cyprien Mbere Moba et Watuka Katema sont promus respectivement président du Conseil d’administration (PCA), directeur général (DG) et directeur général adjoint de cette société de transport. Ces derniers héritent d’une entreprise en crise. Créée en juin 2013 pour améliorer les conditions de mobilité des Kinois, cette entreprise qui a désormais des ambitions nationales, se meurt à petit feu. Plusieurs problèmes la minent, à en croire un groupe d’agents qui ont réagi après cette nouvelle mise en place.
Selon ces agents, «TRANSCO engage en désordre». Au départ de l’ancien DG Chief Tshipamba, l’entreprise comptait à peu près 2 300 employés. À ce jour, elle en a plus de 3000 avec comme première conséquence, l’impaiement. La prise en charge des agents, notamment sur le plan médical, a été suspendue.
À en croire la même source, il existerait un réseau mafieux de vente de carburant au sein de TRANSCO. Ce réseau est connu de tout le personnel, mais protégé par certains hauts cadres qui en tirent également profit. Le carburant est extrait des bus pour être revendu aux «Kadhafi»(vendeurs du carburant dans la rue de manière informelle). Tribalisme et népotisme se sont érigés en mode de gestion au sein de cette société, dénoncent ces agents. Ils relèvent également que le nombre de bus en circulation ne cesse de diminuer.
Outre les problèmes internes, le Gouvernement est censé payer près d’un million de dollars chaque mois à la société à titre de subvention de carburant et de pièces de rechange. Mais depuis plusieurs mois, l’État n’observe pas cet engagement. Cela est l’une des causes qui plongent cette société, déjà malade, dans le coma.
Au regard de ce tableau sombre, les nouveaux dirigeants de TRANSCO sont appelés à faire preuve d’un bon management afin d’éviter que l’entreprise ne subisse le même sort que les autres sociétés de transport en commun, à savoir: Stuc, Sotraz, City Train, Transzam, Sitaz…