MSF tire la sonnette d’alarme : le choléra s’invite dans les camps de déplacés !
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Par DMK
L’ONG internationale Médecins sans frontières (MSF) vient de tirer la sonnette d’alarme sur une flambée des cas de choléra observée dans les zones hébergeant des déplacés de guerre, autour de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, province placée en état de siège par le gouvernement congolais et où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) s’emploie à lutter contre les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) , soutenus par le Rwanda et contre d’autres groupes armés. Parmi les sites touchés par cette épidémie figure le camp de déplacés de Bulengo, près de la ville de Goma, où MSF affirme avoir déployé son personnel pour lutter contre cette maladie mortelle, qui risque de causer de nombreux décès parmi les déplacés ayant fui les combats FARDC-M23.
A en croire, MSF, la riposte humanitaire lancée contre cette escalade de choléra dans la province du Nord-Kivu est loin de répondre aux besoins croissants en eau potable, hygiène et assainissement. Surtout quand on sait que certains camps de déplacés n’ont pas assez de latrines. Et celles qui existent sont saturées, alors que l’accès aux douches, ainsi qu’à l’eau potable, constitue un casse-tête pour ces personnes.
Loin de baisser les bras face à cette crise humanitaire, dans un contexte sécuritaire déjà très délétère, l’organisation Médecins Sans Frontières dit avoir pris une série de mesures urgentes dans la région. Ces initiatives ont permis d’établir des unités de traitement spécialisées dans certaines zones de santé. Notamment dans les aires de santé de Buhimba et de Kanyaruchinia, où près de 600 patients ont été pris en charge ces dernières semaines, indique la source.
L’eau potable, une priorité pour les déplacés
Face à l’ampleur des besoins et à la menace sanitaire planant sur les différents sites des déplacés, MSF a, par la voix d’un de ses responsables joint par RFI, saisi cette occasion pour lancer un appel à » une grande mobilisation d’acteurs humanitaires et des autorités « , pour répondre aux besoins de l’eau potable qui est considéré comme prioritaire dans les différentes zones abritant des déplacés à l’est du pays.
Ce n’est pas la première fois que la République Démocratique du Congo fait face à une épidémie de choléra. En 2023, plus de 52 000 cas de cette maladie contagieuse et mortelle avaient été enregistrés, faisant plus de 450 décès dans ce vaste pays au cœur de l’Afrique.