Kongo Central : Élections sénatoriales: 62 candidats en lice pour 4 sièges !
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
Comme d’aucuns ne l’ignorent, la République Démocratique du Congo est actuellement dans l’attente de l’organisation du scrutin sénatorial prévu le 22 avril prochain. Au Kongo Central, la liste provisoire des candidats déclarés recevables et irrecevables à cette élection attendue avec beaucoup de patience par sa population, laquelle a été rendue publique tout dernièrement par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), fixe à 62 le nombre des postulants pour 4 sièges.
A noter qu’aucune candidature n’a été rejetée. Tous ont répondu favorablement aux critères d’éligibilité tels qu’édictés par la nouvelle loi électorale.
Cependant, au regard de la réalité, on retrouve sur cette liste les noms de plusieurs candidats malheureux des élections générales du 20 décembre 2023 à qui les populations électrices du Kongo Central, en colère, ont tout simplement réglé les comptes.
Les uns, pour avoir abandonné, sans raisons valables, leurs bases respectives à leur triste sort durant toutes les cinq années qu’ils ont eu à siéger aux parlements tant nationaux que provinciaux lors de leur dernière mandature et, les autres, pour avoir accumulé plus de deux fois leurs législatures mais sans pour autant prendre parole ne serait-ce qu’une fois la parole à l’hémicycle pour défendre les intérêts de leurs électeurs.
Curieusement, ces derniers tiennent une fois de plus à revenir aux affaires, mais sous la casquette de sénateur. Cela, pour combler inutilement la chambre haute du Parlement, où la sagesse a toujours primé.
Si le ridicule pouvait tuer !
Pour certains analystes politiques, la ruée remarquée des originaires du Kongo Central vers la politique, se justifierait tout simplement par le fait qu’en République Démocratique du Congo, seule ce domaine nourrit bien l’homme et ce, au détriment d’autres secteurs de la vie nationale. Ce qui paraît absurde, en jetant un coup d’œil rétrospectif sur cette même liste, c’est aussi la très faible représentativité des candidats féminins.
En tout cas, pas plus de cinq candidates. C’est comme si la province du Kongo Central n’était habitée que par des hommes. Alors que d’après les toutes dernières données fournies par l’Institut National des Statistiques provincial, les femmes en sont plus nombreuses par rapport aux hommes.
Un autre fait non de moindre qui mérite également d’être évoqué, est sans conteste la présence de nombreux candidats déjà élus députés tant nationaux que provinciaux, les uns ; voire les deux à la fois, les autres, mais qui, sans vergogne, veulent encore à tout prix tenter leurs chances à l’élection sénatoriale comme si tous ces postes devenaient leurs chasses gardées ou mieux leur revenaient de droit.
Et le commun des mortels de se poser la question de savoir le pourquoi de cet égoïsme outré de la part des acteurs politiques congolais qui oublient l’adage français stipulant : «qui trop embrasse mal étreint». Face à ces diverses ambitions au sein de la classe politique congolaise, d’aucuns pensent que les hommes politiques congolais ne postulent que pour garantir la survie de leurs familles respectives et n’ont pas pour apporter leur contribution à l’émergence de la RD Congo.