Par Dieudonné Muaka Dimbi

Depuis le début de ce mois de mars finissant, l’insécurité, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, bat pratiquement son plein à travers toute l’étendue de Songololo et de Mbanza-Ngungu, deux territoires situés dans la partie Nord de Matadi, capitale de la province du Kongo Central. Rien que pour la dernière semaine du mois précité allant du 25 au 31 mars 2024, trois personnes ont été tuées dont 2 à Kimpese et 1 à Kwilu-Ngongo.

Parmi les deux victimes enregistrées à l’ex Cité de Kimpese, l’une, conducteur d’un taxi-moto, a trouvé la mort après une attaque perpétrée par des bandits à mains armées, tous habillés en tenues militaires, qui lui ont logé une balle dans le ventre à quelques mètres seulement de l’entrée principale de l’hôpital de l’IME. C’était juste au début de la soirée du mercredi 27 mars dernier.

La deuxième victime, quant à elle, a été trouvée morte, le vendredi 29 mars 2024, dans un caniveau où ses assassins, après l’avoir achevé, l’ont jeté et abandonné à son triste sort. Et lorsqu’on sait que ce caniveau est situé non loin du bureau de Commissariat territorial de la police, proche du parking de cette agglomération, il y a donc lieu de sonner le tocsin.

Cependant, le seul et l’unique cas, parmi tant d’autres, documenté la même semaine à Kwilu-Ngongo et plus précisément au quartier Nsele établi dans la Cellule de Lufuku, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 mars 2024, est celui d’un père de famille, vendeur d’huile de palme, assassiné par des criminels de grand chemin ayant depuis investi cette cité qui abrite l’usine de fabrique du sucre et ce, après avoir blessé grièvement sa tendre épouse qui, elle, est encore admise dans un Centre de santé de la place pour des soins appropriés.

À noter que tous les trois cas de tueries ci-dessus évoqués, ont fait monter d’un cran la colère des habitants de ces deux territoires qui ne se sentent plus sécuriser.

Si ceux de Kimpese, pour manifester leur ras-le-bol, ont barricadé la route nationale Nº 1 en brûlant des pneus ; empêchant ainsi la circulation des véhicules dans les deux sens, ceux de Kwilu-Ngongo, par contre, se sont rués au bureau de la cité où ils ont non seulement saccagé le peu de matériels de travail qu’ils y ont trouvé ; mais aussi et surtout mis du feu sur tous les documents sans exception aucune. Face à ce nombreux cas de tueries, la société civile de ces deux entités politico-administratives qui est montée sur ses chevaux, accuse la police de défaillance chronique puisqu’incapable de sécuriser la population et ses biens.

À cet effet, elle émet le vœu de voir les décideurs du Kongo Central mener des enquêtes sérieuses afin d’identifier et d’appréhender tous ces criminels qui écument cette contrée de la province et, éventuellement, les mettre hors d’état de nuire. Car, trop c’est trop, s’exclame-t-elle.