Koffi Olomide enflamme internet avec son titre » Mama Eyenga «
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Par YHR
La chanson du chanteur Koffi Olomide » Mama Eyenga « , postée sur youtube le 17 mars de cette année, totalise déjà près de 280 000 vues. Dans ce son avec en featuring Cindy Le Cœur, l’homme au 1,5 M d’abonnés sur ce site web d’hébergement de vidéos et média social, il est question notamment de relations parents-enfants. Si l’artiste-musicien met en avant le caractère éducatif de ce morceau, abordant les valeurs familiales, certains mauvais esprits ont relevé une possible allusion à sa fille Didistone.
Dans ses textes, l’interprète de » selfie » lâche une phrase énigmatique : » on donne naissance à un enfant mais pas à son cœur, un chaton peut aussi devenir un lion « . Mots laissant sous-entendre, d’après certains, une flèche décochée à Didistone, avec qui les relations sont tendues depuis des mois.
Une carrière riche
Antoine Christophe Agbepa Mumba, dit Koffi Olomidé, est né le 13 Juillet 1956 à Stanleyville, actuelle Kisangani, en République Démocratique du Congo. Après des débuts comme parolier pour divers musiciens de la scène congolaise, il connaît un début de notoriété en 1977 avec » Synza » chantée en trio avec Papa Wemba et King Kester Emeneya. En 1986, le jeune homme crée l’orchestre Quartier Latin International, qui l’accompagnera sur scène et sur la réalisation de ses albums à partir de 1992 et qui verra passer dans ses rangs de futures stars de la musique comme Fally Ipupa ou encore Ferre Gola.
Considéré comme une légende de la musique congolaise et africaine avec une carrière couvrant près de cinq décennies, il est le premier artiste-musicien venant d’Afrique sub-saharienne à remplir la salle de Bercy et l’un des 12 artistes musiciens africains et seul rd congolais à être cité dans les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie. Au total, Olomide a enregistré 28 albums studio, dont 7 signés avec le Quartier Latin, un en collaboration avec Papa Wemba et 18 albums live pour un total de plus de 300 chansons. Son travail lui vaudra 7 Kora Awards dont 4 durant l’édition de 2002 grâce à son album » Effrakata « .
Il lance son propre label Koffi Central en 2013 et publie le 13 octobre 2015, » 13ᵉ apôtre « , un quadruple album de quarante chansons qu’il déclare être le dernier album de sa carrière avant de revenir un peu plus tard avec » Nyataquance » et » Légende « .
Chanteur adulé, homme controversé
Si sur le plan musical, l’homme fait l’unanimité, sur le plan personnel, il est aussi connu pour ses nombreuses polémiques avec des chanteurs, tout comme ses démêlées avec la justice. Ainsi, l’auteur de l’album « Henriquet » est notoirement en froid avec plusieurs chanteurs, parmi lesquels JB Mpiana. En 2010, il provoque l’indignation de certains opposants congolais en soutenant publiquement au Rwanda, la candidature du parti Front Patriotique Rwandais et de son leader, Paul Kagame.
En 2006, il est condamné en France à un an de prison avec sursis pour fraude fiscale.Le 13 février 2012, , Koffi est mis en examen par une juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Nanterre, en France, pour viol sur mineure de quinze ans, séquestration, aide à l’entrée et au séjour d’une étrangère en France et conditions de travail ou d’hébergement contraires à la dignité humaine sur quatre danseuses de son groupe.Le 16 août 2012, il est condamné à 3 mois de prison avec sursis pour coups et blessures sur son ancien producteur Diego Music.
Le 22 juillet 2016, l’homme est arrêté et placé en garde à vue à Nairobi, au Kenya, quelques heures après avoir donné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses en public, à l’Aéroport de Nairobi. Le film de l’agression fait le tour d’internet, provoquant la colère d’internautes. Il est expulsé, le lendemain vers la RDC. À la suite de cette affaire, il est interpellé à son retour à Kinshasale 26 juillet 2016 et placé en détention provisoire à la Prison de Makala, pour coups et blessures volontaires, jusqu’à sa libération sous caution le 30 juillet de la même année.
Connu des services de police
Le 18 mars 2019, Koffi est condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal de Nanterre pour » atteinte sexuelle sur mineure de 15 ans « . Il était poursuivi pour » atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité » et » séquestration « . Le parquet avait requis sept ans de prison.
En octobre 2021, il est requis 8 ans de prison ferme en appel pour les mêmes faits. L’homme sera relaxé pour les faits d’agressions sexuelles, mais condamné pour séquestration.