Par LM

Présidente de la Fondation «L’Éternel est mon berger», Yvette Mbuyi souhaite vivement, en ce mois de femme dédié aux droits de la femme, le retour de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo. Dans une interview accordée à La Tempête des Tropiques, elle demande à Félix Tshisekedi, champion de la masculinité positive, de s’impliquer personnellement pour que la femme prenne part aux instances de prise des décisions, au même titre que les hommes.
Ci-après, l’intégralité de l’interview.

La Tempête des Tropiques : Madame Yvette, en ce mois de Mars, mois dédié à la femme, nous voudrions savoir pourquoi avez-vous créé la Fondation ‘’Eternel est mon berger?’’

Madame Yvette: La Fondation ‘’Eternel est mon berger’’, au-delà d’une simple philanthropie, est le fruit de mes racines chrétiennes basées sur les Saintes écritures, notamment: Jacques 1, 27: «La religion pure et sans tâche devant Dieu notre Père consiste en ceci: Visiter les orphelins et les veuves dans leurs épreuves, se garder de toute allure du monde». Et parce qu’il s’agit d’une conviction religieuse, j’estime que si réellement l’auteur de cette œuvre est Dieu, je ne manquerai de rien pour y parvenir. (Cfr Psaumes 23). Nous sommes donc comme fondation sous la guidance de l’auteur de toutes vies et de l’Esprit Saint.

La TDT : Beaucoup avant vous ont commencé avec de belles idées et se sont mués en politiques. Serait-ce votre cas ?

Madame Yvette: Demain n’appartient à personne. Seul Dieu sait avec exactitude ce que sera l’œuvre que nous avons bâtie. Il se pourrait qu’un jour cela soit possible. Mais le socle sur lequel repose cette fondation demeure Dieu. Certes nos conditions vont dans le sens holistique, c’est-à-dire l’existence entière entre l’homme, de la femme et des enfants. En dépit du fait que le champ de prédilection est de venir en aide aux veuves et orphelins. Si l’Éternel nous envoie là où se trouve l’instance des décisions pour le bien-être social des humains, qui sommes-nous pour nous y dérober ? A ce stade, nous sommes avec l’Eternel. Là où nous sommes, c’est le plus important.

La TDT: Leader d’une grande équipe, où trouves-tu les moyens pour intervenir dans ce secteur nécessitant de gros moyens ? Et les membres de cette équipe ont-ils un salaire mensuel ?

Madame Yvette: Nous avons de la chance de nous entourer des personnes essentiellement éprises d’altruisme et servant les autres avec abnégation dans un quasi bénévolat. Nous faisons un pas avec Dieu et le reste Il fait avec nous. Il demeure le pourvoyeur de notre œuvre. Et c’est ici le lieu d’yinviter les philanthropes et chrétiens de bonne foi de se joindre à nous afin que les veuves et les orphelins ne marquent de rien’. La TDT: L’occasion faisant le larron, qu’est-ce que la Fondation Eternel est mon berger compte faire pendant ce mois de la femme ?
Aussi longtemps qu’à l’Est de la RDC, les orphelins se multiplient chaque jour.

Madame Yvette: Notre Fondation s’évertuant à être une réponse à la misère, à la précarité, voudrait par ma personne lancer un cri de détresse afin que la guerre finisse à l’Est de notre pays. De la France où je suis, je me suis joint à d’autres Congolais pour dire aux décideurs et aux multinationales d’arrêter la guerre et le pillage des ressources de notre pays afin que l’ère de la paix arrive.

L’objectif de la Fondation était de subvenir aux besoins de nécessiteux, nous allons, de façon spéciale, via ceux qui nous liront, faire l’appel de fonds pour diminuer tant soit peu la misère de nos populations. Nous pensons aussi demander au gouvernement congolais de nous subventionner pour que notre main atteigne le plus des populations possibles.

La TDT: Le thème de la journée de la femme cette année au niveau de la RDC est ‘’Accroître les ressources nécessaires pour en faire des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire». Comment vous y réagissez ?

Madame Yvette : Nous avons l’intime conviction que le salut de la RDC passera par une gestion orthodoxe des ressources nationales. Et les personnes idoines par cette gestion sont essentiellement les femmes et les filles. Au-delà de nombre plus grand des femmes et des filles dans la démographie congolaise, c’est une classe qui mérite beaucoup de ressources pour relever l’économie congolaise. Là où les hommes ont montré leurs limites, les femmes peuvent relever le défi. Ne disons-nous pas «éduquer une femme c’est éduquer toute une nation». Des ONG et des Fondations qui ont pour fondatrice une femme, méritent une attention particulière. C’est ici le lieu d’inviter le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, le Champion de la masculinité positive, de s’y pencher personnellement.