L’OIM reste engagée à soutenir les populations déplacées en RDC
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Par Tantia Sakata
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) reste engagée à soutenir la population déplacée à l’intérieur du pays en guise de réponse au conflit armé dans les provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo, rapporte la Matrice de suivi des déplacements (DTM). C’est dans cette optique que ce rapport de l’OIM, couvrant la période du 1ᵉʳ au 31 janvier 2024, a informé que l’agence onusienne a construit 120 abris d’urgence et réhabilité 136 maisons de la communauté hôte, fournissant un abri crucial et améliorant les conditions de vie. Répondant aux besoins urgents en eau et hygiène, l’OIM a construit deux points d’eau dans le site de Kabembe, Tanganyika, 144 latrines ventilées améliorées (80 dans l’Ituri et 64 dans le Tanganyika), et 64 douches d’urgence (22 dans le Nord-Kivu et 42 dans le Tanganyika).
En plus, l’ agence intergouvernementale a également distribué 4,573 kits de gestion de l’hygiène menstruelle (MHM) aux femmes déplacées en âge de procréer dans la province de l’Ituri. Selon la source, sous la direction des autorités locales et en coordination avec les partenaires du Cluster CCCM, l’OIM a notamment soutenu la préparation des élections des comités de personnes déplacées dans cinq sites autour de Goma dans le Nord-Kivu. Cela comprenait, entre autres activités, l’élaboration de messages clés sur les élections pour la sensibilisation. Les élections vont commencer en février et durer jusqu’en avril.
Insécurité persistante
Par ailleurs, le rapport de l’OIM a indiqué que des problématiques sécuritaires ont persisté dans les provinces de l’est, notamment en ce qui concerne les conflits intensifiés dans la province du Nord-Kivu impliquant le M23. Dans les territoires de Rutshuru et Masisi (en particulier Mweso et Karuba), des affrontements ont causé de nombreuses victimes et des déplacements de population vers les zones de Nyanzale, Kitshanga et Kashuga. » Suite à un bombardement à Mweso ayant entraîné la mort de 19 personnes, le Coordinateur humanitaire de l’ONU a publié un communiqué de presse le 29 janvier exprimant la profonde préoccupation de la communauté humanitaire face aux récentes violations du droit international humanitaire et rappelant aux parties leur responsabilité de protéger la population civile « , pouvons-nous lire dans ce rapport.
La même source a révélé que les déplacements des acteurs humanitaires ont été considérablement réduits et l’interférence des groupes armés reste une préoccupation. À la date du 27 janvier, 1.473.128 personnes ont été déplacées par les récentes violences dans le Nord-Kivu, ce qui représente une augmentation de 19 % par rapport au mois précédent.
Concernant la DTM, l’agence basée à Genève, en Suisse , a publié le 16 janvier, une fiche d’information récapitulant les réalisations clés et les activités menées en 2023 dans le cadre du DTM.
La fiche a mis en avant la première évaluation du pays sur le déplacement, qui a enregistré 6.9 millions de personnes déplacées en RDC, des activités d’enregistrement dans 112 sites (102,618 ménages), des évaluations axées sur les solutions durables et l’indice de stabilité dans 1. 570 villages, la publication de 42 rapports, et l’enquête dans 13 sites de personnes déplacées pour évaluer les intentions de retour.
Dans le cadre des activités continues du DTM, au cours de la période de rapport, la cartographie des infrastructures dans le site de Bushagara a été achevée et le rapport a été partagé avec les partenaires concernés pour accroître les connaissances partagées sur le site et soutenir la planification des initiatives.
À en croire les chiffres avancés par cette agence onusienne, il y a plus de 6 millions de personnes déplacées en RDC. 5.6 millions des personnes déplacées dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika et 1.5 millions des personnes déplacées par la crise du M23.