Par LKT

Les préparatifs de la réorganisation des élections législatives et provinciales ont été au centre des échanges, le 19 février dernier, entre la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et les parties prenantes au processus électoral dans cette circonscription de la province du Nord-Ubangi.

C’est le rapporteur adjoint de la CENI, Paul MUHINDO, qui a conduit la délégation de son institution en mission exploratoire à Yakoma.
Le rapporteur adjoint Paul Mohindo est accompagné, dans cette mission, d’un membre de la plénière de la CENI, Fabien BOKO. Ils ont échangé avec les représentants de la société civile dans sa plus grande diversité. C’était dans une ambiance empreinte de convivialité. Sans détour, les participants se sont exprimés librement en se focalisant sur le déroulement des scrutins du 20 décembre 2024.

Causes de l’annulation

La plupart des intervenants évoquant, entre autres, l’intolérance politique et la faible sensibilisation de la population, des candidats et de leurs témoins. Ils ont mis également en avant le déficit des effectifs des policiers pour la sécurisation des opérations électorales, l’absence de la formation des témoins, avant de relevant le recrutement du personnel opérationnel pas du tout aux normes, la mauvaise affectation du personnel opérationnel, l’agression du personnel électoral, le vandalisme, etc.

Dans l’après-midi, Paul MUHINDO MULEMBERI a aussi pris langue avec les candidats aux législatives nationales et provinciales dans la circonscription électorale de Yakoma et dans certains cas avec leurs représentants.

Certains candidats ont ouvertement reconnu les actes d’intolérance et le comportement peu recommandables d’une catégorie de postulants et de leurs sympathisants le jour des scrutins. Ils ont explicitement reconnu qu’il n’y a pas eu élections dans cette circonscription.

Les fautifs indexés

Ils ont indexé quelques personnes qui se sont comportées comme des souverains dans certaines entités (secteurs, groupements et villages), obligeant ainsi tous les électeurs à voter en leur faveur.

D’autres, appuyés par leurs accompagnateurs, ont interdit à un bon nombre de se rendre vers certains axes à l’intérieur des entités. En somme, ils ont entretenu un véritable désordre à leur profit. Il a été fait clairement état du favoritisme.

Ces deux cadres de concertation ont pris véritablement les allures d’une tribune d’expression populaire. Des échanges ont eu lieu en plein air.
Le rapporteur adjoint a fait œuvre de pédagogie dans son intervention après avoir prêté une oreille attentive aux différentes interventions. Ce qui, à l’évidence, a permis à une partie de la population d’être informée sur les préparatifs de la reprise des élections législatives nationales et provinciales dans la circonscription électorale de Yakoma.