Par TSM

La Journée internationale de la femme (JIF) 2024 aura pour thème international :  » Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». De son côté, l’ONU femmes a souligné que le temps a sonné afin de prendre position et d’investir dans les femmes. Raison pour laquelle, l’agence onusienne a évoqué cinq axes clés qui nécessitent une action commune pour éviter que les femmes ne soient laissées pour compte.

Premièrement, l’investissement en faveur des femmes reste une question de droits humains.  » Le temps presse. La réalisation de l’égalité des sexes reste le principal défi en matière de droits humains. Investir en faveur des femmes est un impératif pour les droits humains et la clé de voûte d’une société inclusive « , a reconnu l’ONU femmes. Deuxièmement, il s’agit de mettre fin à la pauvreté. 75 millions de personnes supplémentaires sont plongées dans l’extrême pauvreté depuis 2020 à cause de la pandémie de COVID, les conflits géopolitiques, les catastrophes climatiques et les bouleversements économiques. Ainsi, la source a signalé qu’il y a la nécessité d’une action immédiate parce que plus de 342 millions de femmes et de filles pourraient ainsi vivre sous le seuil de pauvreté d’ici à 2030. Troisièmement, il faut mettre en œuvre un financement tenant compte du genre du fait que des estimations récentes indiquent que 75 % des pays réduiront leurs dépenses publiques d’ici 2025 à cause des conflits et de la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires.  » L’austérité a des répercussions négatives sur la situation des femmes et affaiblit les dépenses publiques consacrées aux services publics essentiels et à la protection sociale « , a indiqué l’ONU femmes.

Quatrièmement, il est question de passer à une économie verte et une société de soins.  » Le système économique actuel exacerbe la pauvreté, les inégalités et la dégradation de l’environnement, autant de phénomènes qui affectent de façon disproportionnée les femmes et les groupes marginalisés « , a signifié cette agence onusienne.

Les défenseurs de modèles économiques alternatifs, poursuit la même source, proposent de passer à une économie verte et une société de soins, qui fait davantage entendre la voix des femmes. Enfin, soutenir les agents de changement féministes parce que les organisations féministes prennent la tête de la lutte contre les inégalités et la pauvreté des femmes.  » Malheureusement, elles tournent à vide, puisqu’elles ne perçoivent que 0,13 pour cent du total de l’aide publique au développement « , a déploré l’ONU femmes .

Par ailleurs, l’agence onusienne a fait savoir que dans un monde confronté à de multiples crises qui exercent une pression énorme sur les communautés, la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes n’a jamais été aussi cruciale. C’est dans cette optique qu’elle est d’avis que garantir les droits des femmes et des filles dans tous les aspects de la vie est le seul moyen de bâtir des économies justes et prospères et de préserver une planète saine pour les générations de demain.

L’un des principaux obstacles à la réalisation de l’égalité des sexes d’ici 2030 est le manque alarmant de financement, avec un déficit annuel vertigineux de 360 milliards de dollars américains pour les dépenses consacrées aux mesures en faveur de l’égalité des sexes.

Notons que la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaque aura pour thème national :  » Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire ».