La diplomate belge a été invitée par l’ONG  » Action Damien  » pour qu’elle se rende compte de ces réalisations et d’autres besoins non encore répondus au sein de la communauté

Par Marcel Tshishiku

L’ambassadeur du Royaume de Belgique en République Démocratique du Congo, Mme Roxane de Bilderling, a palpé du doigt les réalisations faites par l’ONG  » Action Damien  » à l’Hôpital général de référence de la Rive situé à Ngaliema, une commune de la capitale de la République Démocratique du Congo, lors d’une visite de terrain initiée hier jeudi 8 février par cette ASBL.

 » Action Damien est une ONG qui fait la différence en s’attaquant aux maladies de la pauvreté, en allant très loin, pour atteindre les couches les plus défavorisées de la communauté. Dans ce cadre, nous avons invité Mme l’ambassadeur du Royaume de Belgique pour observer elle-même et constater ce que nous avons pu réaliser grâce au financement « , a indiqué le Dr Pierre Umba Mpiana, représentant légal d’Action Damien en RD Congo, après avoir prononcé le mot de bienvenue aux nombreuses personnalités ayant fait le déplacement de l’Hôpital. Selon cet homme de science, Action Damien a actuellement un financement de 5 ans qui court de 2022 à 2027 et qui est appelé  » cofinancement DGD-Action Damien « .

 » Nous sommes à la troisième année, une année intermédiaire. Nous allons évaluer. Nous l’avons appelée pour qu’elle puisse se rendre compte des réalisations et d’autres besoins non encore répondus au sein de la communauté « , a rappelé le Dr Pierre Umba Mpiana.

Halte à la stigmatisation

Pour sa part, la diplomate a exprimé sa joie de voir ces réalisations et prodigué quelques conseils pour vaincre la lèpre et la tuberculose.  » J’étais vraiment très touchée par la chaleur de la communauté, la chaleur de l’appui qui est apporté ici. Le travail qui est fait est vraiment remarquable. L’environnement est agréable. Je pense qu’il est important de rappeler que nous avons à faire à deux maladies qui sont très sérieuses mais qui, si elles sont prises en charge à temps et soignées, se guérissent ; et qu’on peut reprendre une vie tout à fait normale. Et ce qui est le plus important du travail qui est fait ici, c’est de rappeler qu’on guérit de ces maladies, que ce soit la tuberculose ou la lèpre. Il faut se soigner ; puis, on peut retourner vivre une vie normale dans la communauté « , a martelé Mme l’ambassadeur, appelant la communauté à éviter la discrimination, la stigmatisation et des préjugés à l’endroit des personnes atteintes de ces maladies.

Dans le même ordre d’idées, le professeur Michel Kaswa, directeur du Programme national de lutte contre la tuberculose, a précisé que cette visite a été organisée par le bureau de la coordination national d’Action Damien Belgique dans le but de montrer les principales activités qui sont faites pour lutter contre la lèpre et la tuberculose.

 » Ce fut l’opportunité pour montrer à Mme l’ambassadeur les différentes réalisations faites avec le financement du Royaume de Belgique ici en RDC dans le domaine de la lutte contre ces deux maladies qui ne doivent pas susciter la discrimination, la stigmatisation. Lorsqu’elles sont découvertes tôt, elles peuvent être soignées « , a expliqué Michel Kaswa.

Et d’ajouter :  » La visite a été organisée ici au Centre d’Excellence de prise en charge de la tuberculose multi résistante pour qu’on voie que les malades sont pris en charge avec le nouveau traitement schéma thérapeutique que le Centre est en train de vulgariser. On va quitter le traitement de 18 mois, où le malade prenait 5 mille comprimés à peu près, pour le traitement de 6 mois, où le malade ne prend que 500 comprimés. Ce sont des avancées notables dans la lutte contre la maladie. Ceci a été possible avec l’accompagnement d’Action Damien Belgique « .

Doléances

La diplomate belge a prêté une oreille attentive aux doléances de l’Organisation des personnes affectées par la lèpre au Congo (OPALCO), de l’Association des victorieux de la tuberculose ultra résistante (AVTUR) et des enfants des personnes affectées qui apprennent la coupe et couture. Elle s’est rendue dans la salle des opérations de l’Hôpital général de référence de la Rive, sous la paillotte de pansement, à l’atelier de formation des filles en coupe-couture et, enfin, au Centre d’Excellence Action Damien (CEDA) où sont assurés le traitement et les soins des malades de tuberculose multi résistante.