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Selon l’OMS : le schéma directeur sur le diabète en Afrique en élaboration

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Selon l’OMS : le schéma directeur sur le diabète en Afrique en élaboration

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Par N.T.

Le Bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique travaille actuellement sur le schéma directeur concernant le diabète en Afrique, dans le cadre du Pacte mondial de l’OMS contre le diabète, une initiative mondiale de lutte contre le diabète lancée en avril 2021, à l’occasion du centenaire de la découverte de l’insuline, a annoncé mercredi un communiqué de presse de l’OMS/Afrique.

« L’objectif principal du Pacte mondial de l’OMS contre le diabète est de réduire le risque de diabète et de garantir que les individus diagnostiqués aient accès à un traitement et à des soins équitables, complets, de qualité et abordables. Le pacte consiste principalement en un ensemble complet d’informations et de lignes directrices émises par l’OMS concernant la prévention et la gestion du diabète », a indiqué le communiqué du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Selon la même source, ce Pacte est axé sur quatre domaines d’action clés : accroître l’engagement politique et les ressources, renforcer les systèmes de santé, améliorer l’accès à des médicaments et à des technologies abordables et autonomiser les personnes atteintes de diabète.

Le Schéma directeur constitue une stratégie de mise en œuvre du Pacte mondial de l’OMS contre le diabète en Afrique subsaharienne. Ce Schéma directeur met en lumière les besoins et les particularités de la Région, tout en renforçant de manière concrète la prévention et la prise en charge du diabète. Les experts de la Région ont travaillé en étroite collaboration avec les techniciens et les médecins du Bureau régional de l’Afrique en vue de concevoir et de finaliser le Schéma directeur sur le diabète.

Selon cette agence spécialisée de l’Organisation des Nations unies, le diabète est une affection chronique à vie qui se caractérise par l’incapacité de l’organisme à produire suffisamment d’insuline ou à utiliser de manière efficace l’insuline produite, ce qui entraîne une augmentation des niveaux de sucre dans le sang. En l’absence de traitement, le diabète peut entraîner des complications allant des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux à des lésions nerveuses, en passant par des lésions rénales, une amputation des membres inférieurs ou encore des maladies oculaires susceptibles de provoquer la cécité.

24 millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique subsaharienne

Selon les estimations, 24 millions de personnes vivent avec le diabète dans la Région africaine. Un chiffre qui devrait plus que doubler pour s’établir à 55 millions au cours des deux prochaines décennies, marquant ainsi la plus forte augmentation prévue à l’échelle mondiale. Les données indiquent que seulement la moitié des individus ayant reçu un diagnostic de diabète bénéficient d’un traitement approprié.

« Le défi du diabète en Afrique revêt une triple dimension », a expliqué la Dre Maïmouna Ndour Mbaye, responsable du Centre national Marc Sankalé de lutte contre le diabète au Sénégal. « En premier lieu, nous avons le plus grand nombre de nouveaux cas prévus sur le plan mondial. Deuxièmement, nous enregistrons les effectifs les plus élevés en ce qui concerne le nombre de personnes vivant avec cette maladie sans en avoir conscience, et qui sont exposées à un risque élevé de complications potentiellement mortelles. Troisièmement, nous affichons le taux d’investissement le plus bas au monde dans les soins du diabète, ne représentant que 1 % des dépenses de santé de la Région. De plus, nos systèmes de santé sont principalement conçus pour les maladies aiguës et infectieuses, tandis que les maladies chroniques ne reçoivent pas suffisamment d’attention en termes d’infrastructures, d’équipements et de ressources ».  

En vue de renforcer les efforts de lutte contre le diabète dans les pays à forte prévalence de la Région africaine, il est impératif de combler un certain nombre de lacunes, selon les experts. Ces lacunes comprennent notamment la persistance de mythes et de fausses idées concernant le diabète au sein du grand public, la vulnérabilité des systèmes de soins de santé de première ligne, ainsi que le manque de compétences et de formation des professionnels de la santé. Parmi les autres insuffisances, on peut évoquer la rareté et les coûts élevés d’une alimentation saine, le manque d’efforts de sensibilisation en faveur de la santé, dans un contexte de leadership politique déficient et de difficultés à obtenir des données de qualité.