Mongala : OLPA réclame la réouverture des émissions de la radio Top Lisala
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Par GKM
Dans une lettre datée du 30 octobre 2023, adressée au gouverneur de la province de Mongala avec copie pour information au vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, ainsi qu’au Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), l’Observatoire pour la liberté de la presse en Afrique (OLPA) , une organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de la presse en RDC, exige la réouverture immédiate de Radio Top Lisala et l’annulation des mesures excessives du maire de la ville de Lisala contre la Radio Top Lisala et le journaliste Anicet Moleka interdit d’exercer sa profession.
Cette station a été fermée par Désiré Koyo Mongbele, maire de la ville de Lisala, accompagné de plusieurs éléments de la Police nationale congolaise (PNC/Lisala) et de l’Agence nationale des renseignements (ANR/Lisala). Ils ont pris d’assaut les installations de Radio Top Lisala, le 6 octobre 2023, accusant le responsable du média d’avoir laissé passer à l’antenne Anicet Moleka, journaliste et présentateur de l’émission «Awulu wala », le 30 septembre 2023.
OLPA rappelle qu’en date du 4 août 2023, Désiré Koyo Mongbele a publié un arrêté urbain N°006/BMV/Lis/DICM/2023 retirant à Anicet Moleka, la plénitude des droits d’émettre ses émissions à toute radio émettant à Lisala, l’accusant de poser des actes qualifiés de «délits de presse ». Depuis lors, Radio Top Lisala est assiégée par des agents de sécurité qui interdisent tout accès au personnel, signale OLPA.
Pour OLPA, la réduction au silence de Radio Top Lisala et l’interdiction d’exercice professionnel visant Anicet Moleka paraissent à première vue comme des mesures excessives.
«Monsieur Désiré Koyo, ancien journaliste de Radio Top Lisala devenu maire de la ville, a violé, par inadvertance, non seulement les dispositions constitutionnelles, mais aussi celles de l’Ordonnance-loi N°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités d’exercice de la liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo. Il en est aussi de la loi organique du 10 janvier 2011 portant composition, attribution et fonctionnement du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC)», regrette l’organisation.