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Plus de 6,9 millions de déplacés internes enregistrés en RDC

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Plus de 6,9 millions de déplacés internes enregistrés en RDC

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Par Tantia Sakata

Selon la matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), 6.947.295 Personnes Déplacées Internes (PDI) ont été enregistrées, au niveau national, en République Démocratique du Congo.

Ces déplacements sont principalement concentrés dans quatre provinces, à savoir le Nord-Kivu (2.300.163 personnes), l’Ituri (1 630 535), le Sud-Kivu (1.356.376) et le Tanganyika (350.462), ainsi que dans la province-ville de Kinshasa à l’ouest de la capitale (392.281).

Ces cinq provinces représentent à elles seules la grande majorité (87%) des déplacements actuels en RDC.

Les 21 provinces restantes représentent 13 pour cent du nombre total de personnes déplacées dans le pays (917.478 personnes) « , a indiqué la source.
Au regard du nombre de déplacés internes, l’OIM a fait savoir que la RDC continue d’être l’un des pays où le nombre de déplacés internes est le plus élevé au monde.

La DTM a également identifié les mouvements de déplacements dans la province de la Tshopo (178.308 individus) ainsi que dans les provinces du Haut-Lomami (171.702) et du Kasaï-Central (103.585). Moins de 100.000 personnes déplacées ont été identifiées dans chacune des provinces restantes, qui abritent collectivement 7% du total national des personnes déplacées.

En outre, ce rapport a signifié que les provinces du Kongo-Central, du Lualaba et du Maï-Ndombe abritent chacune moins de mille personnes déplacées. Cependant, les résultats pour le Lualaba doivent être considérés dans le contexte de niveaux de couverture très bas puisque les données n’étaient disponibles que pour trois des 13 zones de santé de la province. Pour l’OIM, le conflit impliquant le groupe armé  » Mouvement du 23 Mars  » (M23) dans la province du Nord-Kivu a généré plus de 700 mille personnes déplacées. En outre, d’autres sources de conflit ont été indiquées comme une source clé de déplacement parmi les personnes vivant dans l’est de la RDC ainsi que dans les 22 provinces restantes.

Ce rapport présente la première vue d’ensemble des déplacements au niveau national produite par la DTM en RDC, en combinant les données du suivi conventionnel de la mobilité (Mobility Tracking-MT) dans l’Est du pays (mené entre août et septembre 2023) ainsi que de l’exercice lancé couvrant le reste de la RDC, à travers le mobility tracking Light (MT Light), pour lequel les données ont été collectées en mai et juin 2023. Par ailleurs, la source a rappelé que la RD Congo connaît une situation complexe en matière de déplacement interne, avec un ensemble de facteurs et d’impacts divers.

Dans les provinces orientales du pays, les conflits armés et l’insécurité ont longtemps été les principales causes de déplacements massifs et prolongés.
Depuis la mi-2022, cette situation a été exacerbée par une résurgence des activités des groupes armés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, entraînant des troubles internes, une instabilité régionale et des déplacements aigus généralisés.

Dans l’objectif d’avoir une compréhension globale de la situation des déplacements à travers le pays, l’OIM, en étroite collaboration avec les Divisions des Affaires Humanitaires (DIVAH), la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR), les services déconcentrés provinciaux des Ministères de l’Intérieur et de la Santé, a mis en place la matrice de suivi des déplacements (DTM). Il s’agit d’un système de collecte et d’analyse des données primaires sur les mouvements de population afin d’évaluer les déplacements de population à un niveau national.