Avec le dépôt des candidatures pendant le week-end : les contours de la Présidentielle se dessinent de plus en plus
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Par GKM
Les contours de l’élection présidentielle de cette année commencent finalement à se dessiner avec le dépôt par le président Félix Tshisekedi de sa candidature et autres prétendants à ce poste. Le chef de l’État,qui a déposé sa candidature le samedi dernier a été déjà investi le 1er octobre comme candidat officiel de l’Union sacrée de la nation (USN). Ce qui rassure que les élections auront bel et bien lieu en RDC cette année.
Outre Félix Tshisekedi, il y a d’abord d’autres candidats comme Moïse Katumbi, homme d’affaires et ancien gouverneur de l’ex province du Katanga.
En 2018, Katumbi a été exclu de la présidentielle. Cette année, la proposition de loi dite » Tshiani « qui vise à interdire à tout Congolais pas né d’un père et d’une mère congolais de devenir président, qui pourrait l’exclure n’a toujours pas été examinée par l’Assemblée nationale.
La présence du docteur Denis Mukwege, désormais aussi candidat, risque de changer les calculs. D’abord, il n’a jamais formellement participé à la politique, à la différence des autres candidats majeurs.
Inscrit comme candidat indépendant, Mukwege bénéficie toutefois du soutien du regroupement politique Alliance des Congolais pour la refondation de la nation (ACRN) dont ses animateurs ne sont pas connus de plusieurs Congolais.
Si la forte médiatisation à l’échelle internationale de sa candidature par les médias occidentaux comme RFI et France 24 pourrait constituer un atout pour sa candidature, son défi sera de pouvoir monter une mobilisation en RDC à la même échelle que sa réputation à l’étranger, conseillent les observateurs. Ce qui est difficile pour ce gynécologue à deux mois des élections au regard de la grandeur du pays.
L’ancien candidat malheureux de 2018, Martin Fayulu, a aussi déposé sa candidature pour le scrutin de 2023. Mais son entrée semble contredire sa position de ne pas déposer les candidatures de ses partisans aux législatives, provinciales et municipales. Fayulu compte sur sa popularité à Kinshasa et dans certaines autres provinces, mais sa posture sur le processus électoral semble avoir fragilisé sa coalition Lamuka.
Martin Fayulu n’est pas le seul à candidater à la présidentielle sans candidats aux autres élections, il y a Mme Marie-José Ifoku, la seule femme dans cette course. Celle- ci n’a pas non plus présenté de listes à ces autres élections.
Il y a également l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, qui a été la première personnalité à déposer sa candidature. Et cela en dépit du fait qu’il soit actuellement poursuivi devant la Cour constitutionnelle pour détournement de fonds publics dans le dossier Bukanga Lonzo. À cette liste on peut ajouter d’autres personnes qui ont déposé leurs candidatures : le député national Delly Sesanga et l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, Constant Mutamba, Rex Kazadi, Noël Tshiani, Pasteur Ngalasi, Franck Diongo, Robert Anzuluni…
Une opposition divisée
A dix semaines du scrutin présidentiel, aucun processus de rapprochement organisé, malgré la tenue de quelques discussions informelles entre les différents candidats. Pour l’instant, Fayulu, Katumbi ,Muzito, Mukwege, Mutamba, Sessanga, Franck Diongo, Noël Tshiani, Robert Anzuluni…. se voit chacun dans la peau du candidat commun de l’opposition.