Les acteurs de la forêt et de l’environnement outillés sur la foresterie communautaire
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
Mardi 3 octobre, la ville de Matadi a servi de cadre aux travaux de l’atelier de sensibilisation des acteurs de la forêt et de l’environnement venus de tous les coins et recoins du Kongo Central.Cet atelier , axé essentiellement sur la foresterie communautaire et lequel a connu la participation, dans la grande salle de réunions de la division provinciale de l’agriculture située à Nkala-Nkala dans la commune de Matadi, outre quelques membres du Gouvernement provincial ayant la gestion respectivement des forêts, de l’environnement et de la conservation de la nature dans leurs attributions ; ceux des organisations de la société civile, a été une occasion pour ses organisateurs de porter à la connaissance des participants les différents textes légaux régissant la foresterie communautaire en République Démocratique du Congo en vue de leur maîtrise sans faille par ces derniers.
Organisé par le Centre pour la Promotion et l’éducation Communautaire (CPCO), cet atelier qui revêtait a en effet permis à son principal facilitateur qui n’était autre que le Pasteur Jacques Bakulu, Coordonnateur du centre, d’entretenir longuement les apprenants sur le bien-fondé de la foresterie communautaire qui, a-t-il par ailleurs expliqué, est un processus qui poursuit un double objectif.
Elle permet à la communauté d’acquérir les titres fonciers légaux prouvant la paternité des concessions desdits forêts à cette dernière qui, ensuite, devrait s’en servir comme l’un des moyens pour lutter contre le changement climatique. Car, s’est en outre exclamé ce serviteur de Dieu, on ne peut planter des arbres tant fruitiers qu’ordinaires que dans ses propres forêts ; donnant ainsi une sévère mise en garde à l’endroit des spoliateurs des concessions forestières d’autrui.
Le coordonnateur de l’Ong CPCO a également profité des assises de cet atelier pour mettre en exergue le processus légal en matière des forêts, lequel voudrait qu’on laisse libre les réserves naturelles qui, a-t-il prévenu, ne peuvent en aucun cas être violées et ce, quelques soient les circonstances.
Pour sa part, Yves Nsongo, ministre provincial en charge de l’Environnement, forêts et conservation de la nature, qui a pris une part active auxdits travaux, qu’il a d’ailleurs ouvert et clôturé officiellement, au nom du Gouverneur de province empêché, a eu des mots justes pour louer l’initiative prise par le centre susmentionné d’organiser cette session de renforcement des capacités des acteurs de la gestion aussi bien de la forêt que de l’environnement. Pour ce faire, l’homme a invité tous les participants à mettre désormais à contribution les enseignements acquis dans l’exercice de leurs fonctions respectives pour beaucoup plus de responsabilités dans la gestion de la foresterie communautaire.
S’adressant enfin aux acteurs de la société civile, représentés à cet atelier par le CPCO, le CRONGD et le FOPACO, ce membre du Gouvernement provincial qui tient à doter le Kongo Central d’un Conseil constitutionnel des forêts, a émis le souhait de voir ces derniers profiter de la session parlementaire en cours, la toute dernière de l’actuelle mandature des élus provinciaux, pour mener des actions de plaidoyers auprès de l’organe délibérant, en vue de faire aboutir ce projet.