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Transport routier sur l’axe Kinshasa – Matadi : conflit conducteurs des véhicules poids lourds – employeurs : le malaise persiste

La Tempête des Tropiques Province SOCIETE

Transport routier sur l’axe Kinshasa – Matadi : conflit conducteurs des véhicules poids lourds – employeurs : le malaise persiste

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(Par Dieudonné MuakaDimbi)

L’annonce de la suspension de la grève des conducteurs des véhicules poids-lourds et transports routiers, le jeudi 28 septembre dernier, au terme des réunions d’urgence initiées par le ministre national ayant les Transports, Voies de communication et Désenclavement dans ses attributions, avec l’implication du Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale , n’a pas fait l’unanimité.

En effet, en dépit de la décision levant cette grève,les grévistes continuent à camper sur leur position et certains tiennent à la poursuite de l’arrêt de travail. Pour preuve, jusqu’à ce jour, aucun véhicule poids-lourd n’est perceptible sur la route nationale nº 1 comprise entre Matadi et Kinshasa et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Selon les grévistes, ils n’ont pas de problèmes avec l’Etat congolais, mais plutôt avec leurs employeurs qui continuent à les traiter sans la moindre considération ni la volonté d’améliorer leurs conditions sociales et de travail.

Cependant, si le gouvernement congolais a tenu à s’impliquer face à cette situation de grève illimitée aux conséquences fâcheuses et incalculables, c’est suite à la flambée des prix des produits de base constatée sur le marché depuis le déclenchement de cet arrêt de travail, le lundi 18 septembre dernier. Une situation qui a donné aussi lieu à une paralysie observée sur la nationale Nº 1 où ne circulent presque plus les véhicules poids-lourds, alors que cette voie est la seule qui est souvent utilisée pour approvisionner Kinshasa en produits manufacturés de première nécessité et de consommation courante.

C’est dans ce cadre que le Gouvernement de la République a appelé à l’arrêt immédiat de la grève tout en se disant ouvert à l’examen des revendications des grévistes jugées du reste fondées. Pour ce faire, une cellule de crise chargée d’identifier tous les problèmes des transporteurs routiers et des conducteurs des véhicules poids-lourds et, éventuellement, de proposer des solutions à court, moyen et long terme, a été mise sur pied pour la circonstance.

Cela, en attendant la convocation imminente, par le gouvernement de la République, d’une seconde tripartite de tous les enjeux qui fixera les avantages à accorder aux grévistes et à appliquer à tout prix sous l’œil regardant du pouvoir public qui n’hésitera pas à sanctionner ceux des employeurs récalcitrants.

C’est dans ce cadre que le Gouvernement dirigé par Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a invité les deux parties à faire preuve de patriotisme, en vue de l’aboutissement heureux des négociations pour aplanir toutes les divergences.

S/T Les premières mesures prises

Dans un premier temps, le Gouvernement a décidé la levée de toutes les barrières régulant l’entrée des véhicules poids-lourds dans les différentes villes établies sur la nationale nº 1 ; la suspension de limitation des horaires de livraisons des marchandises dans les villes de Matadi et de Kinshasa ; le lancement de l’opération d’identification de toutes les sociétés et établissements oeuvrant dans le secteur de transport routier ainsi que de tous les chauffeurs professionnels poids-lourds ; la réactivation de la commission « timbre routier », en vue de l’identification permanente des opérateurs du secteur ; la mise en place du comité de suivi essentiellement constitué de trois parties prenantes les plus en vue, et enfin la suspension de la grève dès la signature prochaine du protocole d’accord par les concernés.

Pour une meilleure compréhension de toutes ces mesures, une mission ad hoc composée du Secrétaire Général des transports, voies de communication et désenclavement ainsi que du Président de l’intersyndical professionnel des conducteurs des véhicules poids-lourds séjourne au Kongo Central pour les vulgariser auprès de toutes les bases disséminées sur l’axe-ouest de la nationale Nº 1.

Malheureusement, ces interlocuteurs ne veulent pas l’entendre de cette oreille. Ces derniers continuent à conditionner la reprise normale de travail à des solutions urgentes et durables à toutes leurs revendications.