Réseaux sociaux: une campagne de dénigrement contre certaines femmes candidates
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Par Tantia Sakata
A quelques mois de l’organisation des élections générales en République démocratique du Congo, il a été constaté que les femmes politiques déclarées candidates sont, de plus en plus, victimes de dénigrement sur les réseaux sociaux. Les différentes plateformes mobiles (Facebook, Watshapp, X(ex twitter), Instagram) servent désormais d’un espace de règlement de comptes, afin de décourager mieux salir les candidates féminines et les faire passer pour de personne no gratta. Le comble est que cette violence sexiste, favorisant les inégalités de genre, est encouragée par plusieurs utilisateurs de ces réseaux sociaux, au regard du partage des posts s’attaquant à la gent féminine.
Selon les observateurs avertis, la campagne électorale qui s’annonce risque d’être virulente. Les réseaux sociaux seront donc utilisés comme une arme redoutable pour répandre ce genre de violences. Une réalité qui n’a pas été vécue lors des élections précédentes.
Il convient de signaler qu’il y a déjà des femmes candidates qui sont victimes de cette violence basée sur le genre (VBG) sur la toile. Motif : combattre leur candidature alors qu’elles sont déjà retenues sur la liste de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à la députation nationale.
Les affiches de ces victimes font l’objet de divers commentaires s’apparentant à une campagne de sabotage. Certains internautes vont même à dire que ces dames ne méritent pas de se retrouver à l’Assemblée nationale.
Face à cette situation, les organisations de défense des droits des femmes doivent se lever pour dénoncer cette attitude qui consiste à décourager les femmes de se lancer dans le monde politique ou de refuser de postuler lors des élections par peur des attaques ciblées. Une solidarité autour de la candidature de ces femmes par leurs semblables est vivement souhaitée dans le but de barrer la route aux personnes mal intentionnées qui pensent que la femme n’a pas sa place dans la gestion de la res publica en RDC.
Dans un pays où la représentativité féminine pose encore problème malgré la reconnaissance de la parité homme-femme dans l’article 14 de la Constitution, il est inadmissible que les congolaises continuent à payer les frais injustement.
Point n’est besoin de rappeler que l’apport de la femme est également nécessaire pour le développement de la société. C’est ainsi que la lutte menée par ces dames est que leur taux de participation puisse augmenter dans les institutions électives et des postes nominatifs.