Selon les Nations unies un enfant sur trois victime de cyberintimidation dans le monde
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Par GKM
Sur les réseaux sociaux et même dans la vie réelle, la haine peut se déverser à grande échelle chez certains enfants. Et selon un expert indépendant des Nations Unies, la cyberintimidation reste un phénomène bien réel qui touche environ un enfant sur trois dans le monde.
D’après le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), le harcèlement est un problème mondial grave, exacerbé par l’utilisation des nouvelles technologies et de l’environnement numérique. Dans ces conditions, plus de 130 millions d’élèves, dont un sur trois entre 13 et 15 ans, en sont victimes à travers le monde.
« La cyberintimidation comprend le [flaming] (insultes et bagarres en ligne avec quelqu’un), le harcèlement (messages répétitifs et offensants envoyés à une cible), l’exclusion (bloquer une personne des listes d’amis), le cyberharcèlement (utiliser la communication électronique pour traquer une autre personne en lui envoyant des messages menaçants à répétition) », a déclaré lors d’un panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Philip Jaffé, membre du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies. Le harcèlement peut prendre des formes clairement sexistes, avec la diffusion de photos nues d’une autre personne sans son consentement.
Les moyens par lesquels la cyberintimidation peut se produire sont tout aussi divers, selon l’expert. Cela peut passer par une messagerie instantanée, les réseaux sociaux ou les jeux en ligne. « Il convient d’ajouter à cela que si les brimades se déroulent dans un monde tangible, très souvent avec des spectateurs et des témoins, les cyberbrimades se produisent le plus souvent à distance et dans l’anonymat », a ajouté Philip Jaffé.
De son côté, la cheffe adjointe aux droits de l’homme de l’ONU a décrit les contours de la cyberintimidation, cette forme d’intimidation dans l’espace numérique. Celle-ci laisse une empreinte numérique en dehors des limites d’un temps ou d’un lieu spécifique, comme l’école ou la maison.
« Il peut s’agir d’envoyer des messages offensants dans le but de se moquer ou d’humilier, par courrier électronique, par SMS ou par l’intermédiaire des médias sociaux, parfois à un large public et avec un contenu qui reste accessible pendant longtemps », a affirmé Nada Al-Nashif Haut-Commissaire adjointe des Nations unies aux droits de l’homme. La cyberintimidation peut également atteindre le seuil des menaces, du chantage, de l’intimidation et de l’exploitation, avec parfois des contenus à caractère sexuel.