L’immense majorité des femmes rurales ne sait ni lire ni écrire !
Par Bamporiki Chamira

Au regard du travail titanesque de sensibilisation effectué par différentes organisations féminines de la société civile en rapport avec les préparatifs des prochaines échéances électorales, il apparait d’ores et déjà que les élections actuellement en gestation en RDC seront fortement disputées et que les femmes viendront y départager les candidats en lice ! En effet, les joutes électorales véritablement démocratiques étant régies par la loi des grands nombres, les prochaines élections en République Démocratique du Congo seront fortement influencées par la gent féminine, qui est et demeure numériquement supérieure à celle de la gent masculine, mais ici, il y a lieu de relativiser les choses !

Savoir lire et écrire ?

Ainsi qu’on peut le constater, à deux mois de la tenue des élections générales, une lourde hypothèque pèse toujours sur l’électorat féminin en RD Congo : l’immense majorité des femmes rurales enrôlées ne sait ni lire ni écrire !

C’est le cas de le dire des régions correspondant aux immenses réservoirs démographiques naturels du pays partant du grand Nord-Kivu, intégrant les territoires de Beni, Lubero Rutshuru, Nyiragongo , avant d’atteindre la province du Sud-Kivu, avec ses imposants réservoirs démographiques naturels intégrants les territoires de Kalehe, Kabare , Walungu, Uvira et Fizi-Baraka, sur la berge occidentale du lac Tanganyika !

Écrire correctement les noms des candidats !

En rapport avec la prochaine élection présidentielle, des femmes villageoises des localités de Kaniola, lieu d’origine de la famille Nyakeru, , en territoire de walungu ; associées à celles des localités alentours De Burhale, Lubona, Mushinga, Izege, Chiherano, Mugogo et Kami-Simba interrogées par un cadre locale de la société civile, ont déclaré qu’elles voteront pour leur fille  » Denise M’Nyakeru et son mari le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo  » sans autre précision !

Visiblement, ces personnes, malgré leur bonne foi, ne savent pas que la première dame de la RDC n’est pas candidate et que, quand bien même elle l’était effectivement, elle ne pourrait pas se faire élire sur le même ticket et au même moment que son distingué époux ! la réaction des villageoises interrogées par le cadre précité de la société civile locale indique clairement qu’elles n’ont pas le niveau requis pour accéder à un certain degré de connaissance : avoir la capacité de lire, d’écrire et de comprendre un certain nombre de concepts !
Frappé de nullité…

Si un électeur ne sait pas lire et écrire, le nom du candidat de son chois, en quoi peut-il donc être utile face à des scrutins promettant d’être très disputés, dans un pays donné ? la question ainsi posée vaut réellement son pesant d’or, dans les états-majors des formation politiques pendant cette période précédant les élections. Il convient d’inviter les responsables des partis et regroupements politiques à s’assurer du niveau d’alphabétisation de leurs membres avant la tenue effective des élections, car les bulletins de vote mal remplis ou illisibles sont généralement frappés de nullité.