Par MKM

Avec la rupture de la coopération militaire entre Washington et Kigali, le retour de la paix à l’Est de la RDC n’est pas à exclure. Tel un couperet, la nouvelle n’est pas étrangère à la retouche opérée par Paul Kagame au niveau de son armée et de services de sécurité. La mise à la retraite de James Kabarebe, qui a joué un grand rôle dans la guerre de l’AFDL en 1997, en une conséquence. Comme le renforcement de dispositifs sécuritaires autour de Paul Kagame avec ses très proches.

Cette interruption brusque intervient au moment où les États-Unis viennent d’acquérir des contrats miniers et gaziers dans trois provinces de la RD Congo. Il s’agit du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et dans le Haut-Katanga. Dans cette riche entité politico-administrative, Washington, Kinshasa et Lusaka coalisent pour l’exploitation du cuivre sans oublier l’autre minerai stratégique, le cobalt.

On espère que Washington joue vraiment la carte de la sincérité face à Kigali qui a longuement profité de ses services en créant l’insécurité et l’anarchie dans la partie orientale de la RDC. Personne n’ignore que les États-Unis portent un appui consistant aux Forces Rwandaises de Défense (RDF). Ce, à travers la sécurité des frontières, la sécurité aérienne, la formation des Casques bleus et d’autres initiatives de professionnalisation des forces armées. L’encadrement en guise de la responsabilisation des forces rwandaises de l’ordre, la réforme de la police et la lutte contre la corruption préoccupaient aussi Washington. Mais en dépit de tous efforts fournis, les résultats ne sont pas tellement encourageants.

L’insubordination et l’indiscipline ont gagné du terrain.

La diplomatie de la RDC ayant mis à nu les ambitions hégémoniques de Kigali ont été aussi d’un grand apport face à la décision américaine contre la coopération militaire avec son allié rwandais. Les sanctions à l’endroit de ressortissants rwandais pour leur rôle dans l’escalade du conflit dans l’est de la RDC par le Département américain du Trésor en est une preuve. Toutefois, prudence du côté de la RD Congo, qui n’a rien venir de consistant en dépit du partenariat privilégié annoncé tambours battant depuis la nouvelle ère de l’alternance.