Par Tony K

« La bonne gouvernance du système éducatif comme facteur d’amélioration des rendements scolaires », tel est le thème sur lequel s’est déroulé la 25ème session du Conseil National de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation organisée du 13 au 16 septembre à Brazzaville en République du Congo. Les travaux cette session ont été ouverts par le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Jean-Luc Mouthou, qui a indiqué que c’est un devoir de recadrer la manière de gouverner l’école. Elaborer des solutions afin de donner un souffle nouveau au système éducatif congolais. Il reconnait tout de même que malgré les avancées réalisées, le système éducatif connaît une faible efficacité interne caractérisée, entre autres, par des rendements peu satisfaisants.

Clôturant les travaux, le ministre Jean-Luc Mouthou a tenu à féliciter tous ceux qui ont pris part à ces assises ayant comme objectif de trouver des remèdes de qualité aux maux qui gangrènent le système éducatif congolais. « Vous venez là de porter un jugement sur notre mode de gouvernance scolaire et d’envisager les perspectives meilleures pour un lendemain prometteur en faveur de notre système éducatif. Soyons d’ores et déjà des acteurs majeurs et des partisans effréné de la bonne gouvernance scolaire pour contribuer à l’amélioration de nos rendements scolaires », a-t-il dit en annonçant la tenue d’un autre rendez-vous, au cours de cette année scolaire qui pointe à l’horizon, pour apprécier l’exécution des recommandations formulées.

Le ministre congolais de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation a exprimé sa gratitude au Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, pour son leadership et surtout son engagement à donner à l’école congolaise une image qui garantit son rayonnement aux échelles nationale et internationale. Il a également remercié le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, qui, selon lui, a toujours gardé un intérêt manifeste sur les dossiers relatifs à l’éducation en République du Congo.

Jean-Luc Mouthou et le Directeur Général de MTN CONGO, Ayham Moussa, ont, à la même occasion, procédé à la signature d’un partenariat majeur entre le Ministère et la société de téléphonie mobile MTN Congo dans le cadre du projet SIGE (Système d’Information de Gestion de l’Éducation). Un projet qui vise à numériser toute l’administration scolaire des écoles et à la fourniture d’internet, ouvrant ainsi la voie à un avenir encore plus brillant pour l’éducation en République du Congo.

Recommandations

Les participants, ont, à l’issue des travaux, formulé seize (16) recommandations allant dans le sens de l’amélioration des rendements scolaires congolais. Il s’agit principalement de :

• élaborer un cadre d’orientation curriculaire ;
• faire un plaidoyer pour une augmentation du quota de recrutement du personnel enseignant et administratif, surveillant et du personnel l’andragogie ;
• équiper les laboratoires dans les collèges et les lycées d’enseignement général ;
• relancer les bourses et aides scolaires dans les collèges et lycées d’enseignement général ;
• doter les directions générales et centrales en moyens roulants et/ou nautiques ;
• assurer la subvention des écoles ;
• modifier l’organisation du CEPE en prévoyant deux (02) jours pour les épreuves orales et deux (02) jours pour les épreuves écrites;
• poursuivre la formation continue des enseignants et des directeurs des études sur l’APS (Approche Par les Situations) ª%þsolliciter l’ouverture d’une filière de formation des inspecteurs des cycles de préscolaire, de l’alphabétisation, des inspecteurs des lycées et des conseillers d’orientation à l’ENS ;
• insérer les disciplines d’avenir comme l’entrepreneuriat et le numérique dans les curricula ;
• prendre une note circulaire portant organisation des examens blancs ;
• faire la collection actualisée des différents textes règlementaires de l’environnement vulgarisé dans un bottin ;
• faire parvenir à l’IPGSA les listes des enseignants évoluant dans les classes d’examens dès le mois de février ;
• tenir régulièrement les Commissions Administratives Paritaires (CAP) en guichet unique ;
• revisiter les textes administratifs devenus obsolètes ;
• mettre en place une plateforme interministérielle MEPPSA – MEF – MBCPP – MFTTS chargée d’examiner les préoccupations des enseignants dans le cadre du dialogue social.