L’alcool est une substance psychoactive aux propriétés dépendogènes, largement utilisée dans de nombreuses cultures depuis des siècles. La consommation d’alcool (légère à modérée) peut offrir une protection contre les maladies coronariennes aux personnes âgées de 40 ans et plus.
L’alcool aide à augmenter le taux de bon cholestérol dans le sang. Par conséquent, il peut contribuer à la réduction de plaques dans les artères. Mais, l’usage nocif de l’alcool cause une lourde charge de morbidité et a des conséquences économiques et sociales importantes.

L’usage nocif de l’alcool peut également avoir des effets néfastes pour d’autres personnes, telles que les membres de la famille, l’entourage, les collègues ou des inconnus.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’usage nocif de l’alcool entraîne 3 millions de décès chaque année dans le monde, ce qui représente 5,3 % de l’ensemble des décès. La consommation d’alcool est un facteur étiologique dans plus de 200 maladies et lésions traumatiques ou autres états pathologiques, indique l’OMS dans une note d’information. Cette consommation abusive d’alcool est associée à un risque d’apparition de problèmes de santé tels que les troubles mentaux et comportementaux, y compris la dépendance à l’alcool, des maladies non transmissibles majeures comme la cirrhose du foie, certains cancers et des maladies cardiovasculaires.

Les traumatismes intentionnels ou non intentionnels, notamment ceux résultant d’accidents de la route, d’actes de violence ou de suicides, représentent une part importante de la charge de morbidité attribuable à la consommation d’alcool. Les blessures mortelles imputables à la consommation d’alcool touchent généralement des groupes d’âge relativement jeunes.

Une relation de cause à effet a été établie entre l’usage nocif de l’alcool et l’incidence ou l’évolution des maladies infectieuses telles que la tuberculose et le VIH/Sida. La consommation d’alcool chez la femme enceinte peut entraîner le syndrome d’alcoolisme fœtal ou des complications liées à la prématurité.

Les facteurs qui affectent la consommation d’alcool et ses effets néfastes

Selon l’OMS, divers facteurs affectant le volume d’alcool consommé, le mode de consommation et l’ampleur des problèmes liés à l’alcool dans la population ont été recensés au niveau individuel et au niveau de la société. Les facteurs sociétaux sont le niveau de développement économique, la culture, les normes sociales, l’offre d’alcool, la mise en œuvre et l’application des politiques relatives à l’alcool. Pour un volume ou un mode de consommation donné, les effets nocifs sur la santé et les conséquences sociales sont plus importants dans les sociétés défavorisées.

Les facteurs individuels comprennent l’âge, le genre, les circonstances familiales et la condition socio-économique. Pour l’OMS, il est possible de réduire les problèmes de santé et de sécurité et les problèmes socio-économiques imputables à l’alcool si les pouvoirs publics conçoivent et appliquent des politiques adaptées.

Les responsables de l’élaboration des politiques sont incités à s’appuyer sur les stratégies dont l’efficacité et la rentabilité sont prouvées. Celles-ci comprennent notamment : la réglementation de la commercialisation des boissons alcoolisées (en particulier auprès des jeunes) ; la réglementation et la restriction de l’offre d’alcool ; l’instauration de politiques adaptées de réglementation de l’alcool au volant ; la sensibilisation aux problèmes de santé et aux problèmes sociaux dont l’usage nocif de l’alcool est la cause pour les individus et la société en général.