Nord-Kivu : la situation sécuritaire reste tendue à Rutshuru
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Par GKM
Le Bureau de Coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies(OCHA) fait état d’une situation sécuritaire extrêmement tendue dans le territoire de Rutshuru, en particulier dans la chefferie de Bwito. Cette situation est due aux affrontements récurrents entre groupes armés.
Cette insécurité persistante compromet le retour des populations déplacées et l’acheminement de l’aide humanitaire.
Dans la chefferie de Bwito, la localité de Shonyi constitue une zone de confrontations régulières entre les groupes armés depuis le début du mois de juillet.
Environ 7 500 personnes (1 500 ménages) originaires de Shonyi ont fui vers les localités environnantes, dans l’impossibilité de regagner leurs villages d’origine tant que la paix n’y est pas rétablie de manière durable, signale OCHA.
De nouveaux affrontements, survenus à Shonyi le 9 août, ont contraint 350 personnes supplémentaires au déplacement.
Le 6 août dernier, des combats entre groupes armés dans les localités de Marangara, Maroba, Bishingiro, Shoko et Kyasinge, dans le groupement Tongo, ont fait au moins sept morts parmi les civils, note OCHA. Ces affrontements ont également forcé plus de 11 000 personnes à se déplacer vers la brousse ou les localités voisines de Kastuba et Sovu.
Bien qu’un calme relatif soit observé dans la chefferie de Bwisha, la situation demeure fragile du fait de l’activisme intermittent des groupes armés locaux, comme en témoigne l’accrochage qui a eu lieu entre groupes armés rivaux à Nyamilima le 2 août.
Cette persistance des affrontements entre groupes armés dans les différents villages du territoire de Rutshuru empêche la mise en œuvre effective de l’assistance humanitaire pour plus de 22 000 personnes (4 410 ménages) ciblées par l’ONG Heks-Eper, déplore OCHA.