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Matadi : un homme atteint de la variole du singe en observation à l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda

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Matadi : un homme atteint de la variole du singe en observation à l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

Âgé de 27 ans, cet homme vivant à Matadi depuis des lustres, revenait d’un voyage de près d’un mois à Kinshasa, où il a été atteint par cette maladie dite variole du singe ou encore monkeypox virus (MPXV). Il a été détecté après l’apparition d’éruptions cutanées sous forme de pustules sur son visage, puis sur tout son corps.

Informées au plus vite, les autorités sanitaires de la ville portuaire de Matadi qui ont confirmé la présence de cette maladie en province à travers cet homme, mises en alerte, ont, depuis le jeudi 24 août dernier, décidé de placer ce patient en observation à l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda. Toutes les personnes en contact avec lui depuis son retour à Matadi avant qu’il ne soit détecté de cette maladie, sont aussi mises en quarantaine afin qu’elles ne puissent la transmettre à d’autres. Cela, en attendant les résultats des tests les concernant devant provenir de l’Institut National de Recherche Biomédicale (IRNB) de Kinshasa.

Car, cette maladie qui est une variante de la varicelle découverte pour la première fois, selon les scientifiques, en 1958, pénètre dans l’organisme humain respectivement par une lésion de la peau, par les voies respiratoires, par l’émission des gouttelettes de salive, par voie sexuelle, par contact avec une personne atteinte ; mais aussi à travers le sang ou fluide d’un animal infecté.

Pour le Dr. Christian Kuzoma, Médecin chef de zone de santé de Matadi, cette maladie présente plusieurs symptômes cliniques chez l’homme. Parmi lesquelles la fièvre soudaine, les forts maux de tête, de toux, de dos, de ventre, de gorge et des muscles. Ajoutez à ceux-là un peu des courbatures, le gonflement des ganglions lymphatiques, la fatigue, la céphalée et surtout les éruptions cutanées. Les enfants, a-t-il martelé, sont les plus fragiles à cette maladie dont la manifestation de certains signes s’apparente à celle d’un patient souffrant du paludisme.

S’exprimant le même jour sur la RTNC/Matadi, le Dr. Christian Kuzoma a précisé qu’il n’existe pas encore, à ce jour, un traitement spécifique pour cette maladie en dehors, bien sûr, du traitement symptomatique et de soutien qui, a-t-il expliqué, consiste à réduire la fièvre et le prurit ; incluant aussi bien la prévention que le traitement des surinfections bactériennes. Toutefois, a néanmoins reconnu ce médecin chef de zone, il existe déjà un vaccin en guise de traitement préventif pour l’éradiquer totalement.

Ce vaccin, a-t-il indiqué, permet à immuniser l’homme à près de 85% afin de lui protéger contre toute contamination, même si celui-ci se trouve en face de la personne atteinte. Cependant, pour se mettre à l’abri de toute contamination de cette maladie, le Dr. Christian Kuzoma appelle toute la communauté Ne-kongo à réduire les risques sexuels et le nombre de partenaires ; à se laver régulièrement les mains avec du savon ou du gel hydroalcoolique ; à utiliser le masque lorsqu’on cause en groupe et enfin à se faire vacciner.