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Ituri: au moins 21 personnes tuées par les combattants ADF à Irumu

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Ituri: au moins 21 personnes tuées par les combattants ADF à Irumu

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Par YHR

Au moins 21 personnes tuées dans la nuit de dimanche à lundi 21 août dans la forêt de la chefferie de Walese Vonkutu, dans le territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri. C’était au cours d’une attaque des terroristes islamistes des Forces Démocratiques Alliées (ADF).

Personnes emmenées dans la forêt

« Il y a eu plus de 20 personnes qui ont été tuées avant-hier dans le sous village Kataoy où on a enterré 17 corps et, hier [lundi], on a enterré quatre corps à Eringeti. Peut-être que le bilan pourrait s’alourdir, parce qu’il semble que les ADF ont amené d’autres personnes dans la forêt », a expliqué au site actualites.cd le président de la société civile du territoire d’Irumu, Gilli Gotabo. L’attaque est également confirmée par le projet Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) qui avance un bilan de 23 personnes tuées dans les villages Matuna, Kisanga et Lintumbe.

D’après des sources locales, dans la forêt attaquée, les paysans vivent dans les champs. La zone n’est pas couverte par les opérations conjointes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les Uganda People’s Defence Force (UPDF).

Débats sur l’état de siège

Ces tueries arrivent alors qu’il y a des débats sur de la levée ou le maintien de l’état de siège en vigueur en Ituri et au Nord-Kivu depuis le 6 mai 2021. Dans un rapport publié le 2 août dernier, le secrétaire général des Nations Unies souligne que, dans les territoires d’Irumu et de Mambasa, les ADF ont intensifié leurs activités pour contrer la pression exercée depuis 2021 par les Forces de Défense Populaires de l’Ouganda (UPDF) et les FARDC, qui mènent des offensives militaires conjointes contre le groupe dans le cadre de l’opération Shujaa.

Antonio Guterres indique que les ADF se sont scindés en plusieurs groupuscules et opèrent de manière sophistiquée. Depuis le lancement des opérations conjointes Shujaa à Beni, la rébellion s’est retranchée à Mambasa et Irumu, où ses combattants continuent à commettre des meurtres, enlèvements, incendies des maisons, pillages et enrôlement d’enfants soldats.