Par LM

L’étau se resserre autour du sénateur Augustin Matata Ponyo. Si l’audience a été renvoyée au lundi 4 septembre prochain, c’est pour que l’homme puisse s’expliquer en personne. La première audience du deuxième procès de l’affaire sur le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo a débuté le lundi 21 août devant la Cour constitutionnelle. Après une courte audience, le président de la Cour a décidé de renvoyer l’affaire pour permettre au greffier de saisir régulièrement Matata Ponyo et l’homme d’affaires Christo Grobler, gérant de la société sud-africaine Africom commodities.

Saisir régulièrement l’ancien Premier ministre

C’est ce qui explique l’absence de Matata Ponyo à l’audience du lundi, a précisé son avocat, Maître Laurent Onyemba Djongandeke. « On constate qu’il y a une pratique malencontreuse à vouloir déposer chez le bourgmestre et celui-ci fait une note en violation de la loi pour exiger que Mr Matata soit saisi. Ça ne ressemble ni au droit ni aux coutumes », a soutenu l’avocat de Matata Ponyo. « Matata a toujours coopéré avec la justice. Il repartira d’ici libre, parce qu’il ne se reproche de rien », a-t-il ajouté.

La vérité sur les 115.997.106 dollars américains

Pour ce qui est de l’ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo, ce dernier a été régulièrement saisi. Il est reproché à Matata Ponyo « Mapon » et Christo Grobler les infractions de détournements de 115.997.106 dollars américains par l’octroi des avantages financiers, la surfacturation, la constitution des sociétés écrans, les détournements des procédures etc. Le Président du LGD est aussi accusé avec Deogratias Mutombo d’avoir détourné la somme de 89 millions de dollars américains destinés à la construction du marché international de Kinshasa.