Pour l’équilibre de la Loi de finances 2023: le Gouvernement appelé à élaborer un budget rectificatif
Partager
Par Marcel Tshishiku
Le Gouvernement du Congo Démocratique est appelé à élaborer un budget rectificatif à présenter aux députés nationaux et sénateurs, lors de la prochaine session parlementaire, conformément aux articles 26, 27, 18, 35, 77 et 80 de la Loi relative aux finances publiques de la République Démocratique du Congo, afin d’éviter des conséquences néfastes.
Cet appel a été lancé hier mercredi 2 août par le Centre de Recherches en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL), qui recommande également à l’exécutif national d’extirper de la Loi de finances de l’exercice budgétaire en cours des dépenses budgétivores, de prioriser l’investissement dans le secteur productif et de veiller sur l’opportunité des dépenses publiques pour éviter certains gaspillages.
Avant de formuler ces recommandations, le CREFDL a exprimé son inquiétude sur la situation des finances publiques de la RD Congo, en se référant au dernier communiqué de l’Inspection Générale des Finances (IGF) du 31 juillet 2023, qui » renforce davantage les craintes de l’opinion à ce sujet « .
Selon l’IGF, au 28 juillet 2023, la situation des finances publiques se présente comme suit: recettes réalisées : CDF 12 691 583 909, 70, soit 6,2 milliards $ au taux budgétaire de 2021 FC/1USD ; dépenses exécutées : CDF 12 343 816 518 698,00, soit 6,1 milliards $ ; solde excédentaire du Trésor Public : CDF 378 288 835 307, 27, soit 187,1 millions $ « , a expliqué le CREFDL à travers son directeur général, Valéry Madianga. Constatant que les chiffres tels que présentés ci-haut ne sont ni sincères ni crédibles et se référant à la Loi des finances exercice 2023, le CREFDL affirme que les régies financières devraient mobiliser 8,7 milliards $ à la même date. » Comparés aux recettes réalisées au 28 juillet 2023, il se dégage une contreperformance de 2,6 milliards $. Cela suppose qu’il n’existe pas de solde excédentaire du Trésor Public et que les caisses de l’État sont quasi vides « , a encore affirmé le CREFDL, ajoutant que la Loi des finances 2023 n’est plus en équilibre, d’autant plus que les dépenses de l’ordre de 2,6 milliards $ n’ont pas connu de paiement depuis le début de l’année 2023.
À titre d’exemple, il cite le cas des dépenses d’investissements sur ressources propres évaluées à 1,2 milliard $. » Pire encore, les investissements en provinces et (entités territoriales décentralisées (ETD) ont été exécutés à peine autour de 2,7 millions $ contre les prévisions de 725,2 millions $, soit un taux d’exécution de 0,003% ; la Caisse nationale de péréquation (CNP), elle, n’a reçu aucun fonds, sur les prévisions linéaires de 440,5 millions $ « , a démontré cette ASBL. Et de conclure : » Ce qui est une violation de l’article 181, alinéas 2 et 3 de la Constitution. Ainsi, le nettoyage du fichier de la paie ne peut en aucun cas occasionner le retard de paiement des rémunérations des agents publics de l’État, étant donné qu’il s’agit d’une activité permanente. Au contraire, le problème de la Trésorerie publique en dit long. «